Ophta Biotech milite pour une meilleure prise en charge de la déficience visuelle

De gauche à droite : Pierre-Paul Elena (président d’Iris Pharma), secrétaire général d’Ophta Biotech, Jacquie Berthe (Sanofi-Aventis), président d’Eurobiomed et Claude Claret (DG Horus Pharma), président d’Ophta Biotech

Nice a accueilli, le 29 septembre,  la première rencontre sur "Les innovations technologiques et l’accompagnement pour le handicap visuel". Placée sous le signe de l’autonomie des patients en perte d’acuité visuelle, cette rencontre était co-organisée par Ophta Biotech, association scientifique, et le pôle de compétitivité Eurobiomed.

Créée en 2008, Ophta Biotech réunit une quarantaine de membres, spécialisés dans l’ophtalmologie (entreprises, laboratoires de recherche, hôpitaux, universités, associations de patients) localisés dans les Alpes-Maritimes, Monaco et la Corse.  « Le vieillissement de la population se traduit par une demande croissante en soins ophtalmologiques » constate Claude Claret,  président fondateur d’Ophta Biotech et directeur général du laboratoire azuréen Horus Pharma. « La densité de personnes âgées, plus élevée sur la Côte d’Azur que dans d’autres régions françaises, explique l’ancrage historique d’un pôle ophtalmologique reconnu dans les Alpes-Maritimes ».

On dénombre dans notre région quelque 236 ophtalmologistes, 7 laboratoires de recherche qui travaillent sur les pathologies de l’œil, dont le Centre Antoine Lacassagne équipé d’un cyclotron spécialement calibré pour le traitement des cancers de l’œil, sans oublier un tissu industriel spécialisé (Horus Pharma, Iris Pharma, AMO, Cooper Vision, Europhta, Immunosearch, MXM, Octalia, Quantificare etc.).

Acquérir une taille critique

« L’objectif d’Ophta Biotech est de mettre toutes ses ressources, en tant que plate-forme collaborative, au service des patients en perte d’acuité visuelle. Nous cherchions à acquérir une taille critique c’est pourquoi nous avons engagé une collaboration étroite par le biais d’une convention croisée avec le pôle de compétitivité Eurobiomed auquel nous avons adhéré » précise Claude Claret.

« Ce partenariat, insiste Jacquie Berthe, président d’Eurobiomed, est cohérent avec l’un de nos cinq axes de recherche prioritaires qui concerne les pathologies neurologiques, le vieillissement et le handicap ». A travers ce partenariat, d’autres collaborations ont pu être initiées notamment avec  un autre pôle de compétitivité Paca, le pôle Optitec pour travailler sur l’imagerie médicale et à la mise au point de nouveaux outils de diagnostic.

Un autre projet porté par Ophta Biotech a été au cœur des échanges lors de la rencontre organisée à Nice, la création d’une maison de la basse vision dans les Alpes-Maritimes. Ce projet vise à  regrouper physiquement en même lieu des spécialistes de différentes spécialités qui pourront travailler ensemble à une prise en charge globale des patients.  «  A la différence du handicap moteur, le handicap sensoriel et plus particulièrement la déficience visuelle, ne sont pas encore bien appréhendés, regrette Claude Claude Claret, la maison de la basse vision pourrait devenir une boîte à outils permettant à des patients de retrouver ou conserver une autonomie via la prise en charge de l’ensemble des soins, traitements, actes chirurgicaux et rééducation nécessaires, cela pourrait éviter à nombre de personnes âgées confrontées à un problème de déficience visuelle d’être envoyées en maison de retraite». 

Le projet de maison de la basse vision pourrait être intégré dans celui plus vaste d’un pôle gérontologique dont la création est à l’étude dans les Alpes-Maritimes.

Christiane Navas