PACA : portrait-robot des Directeurs de Systèmes d'Information

Posté lun 17/05/2004 - 00:00
Par admin

Leurs priorités : R.O.I (Return On Invest), sécurité et réduction des dépenses. Leur rêve : diriger une unité opérationnelle, une SSII, voire obtenir une direction générale. Quelques unes des caractéristiques révélées par l'étude d'AG Consulting d'Antoine Garcia (photo Une).

Ils ont d'abord l’œil fixé sur le R.O.I. (Return On Invest). Il s'agit aujourd'hui de rentabiliser les investissements informatiques. Mais parmi leurs trois grandes priorités, figurent également la sécurité et la réduction des dépenses liées aux systèmes d'information. Ce sont les préoccupations qui ressortent de la première étude lancée sur les DSI (Directeurs des Systèmes d'information) de PACA (Provence-Alpes-Côte d'Azur) par AG Consulting, conseil en management des RH de l’Informatique et des Télécommunications. Une étude qui a été menée en association avec Tara Communication, (conseil en communication installée également à Sophia Antipolis) auprès de cent DSI de la région Provence-Côte d'Azur (Paca).La première qualité ? Etre un bon communicant...Pour AG Consulting, les systèmes informatiques ont vu leur champ d'application s'étendre à l'ensemble des fonctions de l'entreprise et ils sont ainsi devenus un facteur incontournable de performance. Or, la plupart des analyses qui existent sur la contribution des systèmes informatiques sont menées sous un angle économique et une observation nationale. Elles ne permettent pas d'appréhender la partie GRH et les spécificités régionales. C'est la raison pour laquelle cette étude a été entreprise. Si elle n'établit pas de règles, elle dresse un ensemble de constats à partir des situations existantes au sein des entreprises de la région PACA, examinées à travers un angle d'observation particulier.Un des enseignements un peu surprenant de cette étude, c'est que selon les DSI interrogés, la première qualité est... d'être un bon communicant. "Pour le panel interrogé, la principale qualité d'un DSI est d'être un bon communicant (34 %) et, la deuxième, un bon animateur d'équipe (26,5 %)", note antoine Garcia, directeur d'AG Consulting. D'où leur demande de formations à la communication, à l'animation de réunions, ainsi qu'à la conduite d'un entretien ou d'une négociation. Une formation de type MBA est d'ailleurs souvent évoquée pour mieux tenir leur poste ou pour mieux évoluer ultérieurement. Afin de pouvoir mener à bien leur mission, les DSI estiment, à égale proportion (29 % de réponses dans les deux cas), qu'il importe d'avoir à la fois une expérience préalable leur permettant de bien connaître le secteur d'activité de l'entreprise et une bonne expérience technique.Comment souhaitent-ils évoluer ?Quant à la suite de leur carrière professionnelle, ils s'imaginent, à 31 %, plutôt directeurs d'une unité opérationnelle ; 25 % se voient à la tête d'une SSII ou d'un cabinet de conseil et 24 % à celle d'une direction fonctionnelle. Ceux qui imaginent une évolution vers la direction générale (20 %) ont généralement suivi un MBA. Quoi qu'il en soit, la majorité des DSI estiment que les opportunités d'évolution les plus probables se situent hors de l'entreprise."A noter également, dans la moitié des entreprises, la stratégie en matière de systèmes d'information est élaborée en même temps et elle est totalement intégrée à la stratégie métier, alors que dans 45 % des autres cas elle est définie après. Dans l'industrie pharmaceutique et la chimie fine (parfumerie), qui sont des filières typiques de la région, les DSI semblent un peu plus isolés que dans les autres secteurs, note Antoine Garcia. Et d'ajouter : "la parfumerie repose sur un goût du secret particulièrement fort".Côté sécurité, ce sont les entreprises du transport de personnes, de la distribution de l'eau et de l'énergie, et les banques qui semblent le plus avancées puisqu'elles déclarent avoir mis en place un plan de continuité d'activité qui serait testé régulièrement. L'externalisation d'une partie ou de l'ensemble des activités informatiques n'est, pour sa part, évoquée que par 14 % des personnes interrogées, comme thème en cours d'étude.Le panel de l'étudeQuatre-vingt-seize entreprises de la région PACA ont contribué à cette étude ( 50 entretiens en face à face, 46 questionnaires par courrier ) , entre septembre 2003 et mars 2004. Les DSI interrogés appartiennent à trois types de structures : 62 % travaillent dans les entreprises ayant leur siège dans la région, 29 % dans les unités d'entreprises dont le siège est hors de la région, et 9 % dans les centres informatiques de structures nationales ou internationales.Plus des deux tiers (64 %) pilotent l'informatique de petites et moyennes entreprises (moins de 500 personnes) et la moitié celle de structures inférieures à 300 salariés. Principalement, et à 54 %, dans l'industrie pharmaceutique et chimique (parfumerie), mais aussi dans les services (18 %), le secteur public et la distribution (9 % pour chacun). Un tiers des DSI d'entreprises de moins de 300 personnes soit environ 15 % du total appartiennent à un groupe national ou international et ne sont donc pas maîtres des décisions stratégiques en matière d'informatique.

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