Palais Club de Cannes : ouvrira, n'ouvrira pas ?

Posté ven 06/07/2012 - 14:27
Par admin

La petite guerre n'est pas terminée entre la SEMEC, la société d'économie mixte qui gère le palais des festivals et le nouveau gérant du Palais Club de Cannes. La semaine dernière, la situation en restait à la non-ouverture, pure et simple de ce haut lieu estival des nuits cannoises dans la rotonde du palais des festivals. On ne dansera pas cet été dans ce qui est devenu l'un des temples des nuits azuréennes. Un point c'est tout. La SEMEC estimait avoir traité l'an dernier pour un contrat de trois ans avec l'un des princes des nuits parisiennes, Laurent de Gourcuff et non avec Jean-François Raina, un Cannois de la nuit lui aussi, qui a racheté la société l'an dernier.

Mais les lignes ont bougé cette semaine. Elément principal : le tribunal de commerce de Cannes a donné raison à Jean-François Raina. La Semec à l'obligation de mettre les locaux à disposition du nouveau gérant, sous astreinte de 150.000 euros par jour de retard d'exploitation. Lourd. L'ouverture, prévue le 5 juillet, aurait donc dû avoir lieu hier soir, jeudi. Mais la star du rap Snoop Dogg, qui avait été annoncée pour la grande soirée d'ouverture, a été obligée de se rabattre au Bâoli sur le Port Canto.

La Semec, qui a fait appel au jugement, a invoqué des pièces manquantes concernant notamment la sécurité dans le dossier d'aménagement du Palais Club. Une raison contestée par le gérant. Il estime avoir apporté toutes les pièces et n'avoir eu les clés que le 1erjuillet pour commencer son installation. Alors ? Ouverture ce soir, demain, plus loin. La situation reste incertaine. Mais pour le Palais club le décompte des jours est déjà enclenché : sa saison ne dure que 52 nuits. Pas une de plus.

La SEMEC réagit vivement

Dans un communiqué envoyé aujourd'hui vers 16h30, la SEMEC conteste un retard dû à la remise des clés au 1er juillet. "La SEPC, pour avoir d’ores et déjà exploité le PALAIS CLUB l’année dernière, ne pouvait ignorer la procédure à mettre en oeuvre en matière de sécurité et de prévention de l’incendie. La SEMEC avait pris le soin de lui rappeler le caractère impératif de cette procédure à de nombreuses reprises. Contrairement à ce qu’affirme M. RAINA, le retard de la SEPC ne résulte pas de la date de mise à disposition des locaux le 1er juillet conformément au contrat de bail, mais de sa propre négligence à préparer en amont, comme l’avait pourtant fait l’année précédente son ancien gérant M. DE GOURCUFF, les documents nécessaires à l’obtention des autorisations administratives délivrées par les services de l’Etat et de la Ville. C’est la première fois que la SEMEC est confrontée à une telle situation liée au non-respect délibéré par un locataire de la réglementation en vigueur".

Et de conclure : "la SEMEC regrette que la SEPC ne mesure toujours pas l’importance de la règlementation et du respect des délais impératifs en matière de sécurité en envisageant une ouverture au public du PALAIS CLUB dans les prochains jours". Bref, entre le propriétaire et le nouveau gérant du Palais Club, le torchon brûle plus que jamais et on n'en est pas encore à la conciliation.

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