Parc du Mercantour : dernier lâcher de Gypaètes, le plus grand rapace d'Europe
Un lâcher historique demain, vendredi 5 juin, dans le Parc du Mercantour, à l'occasion de la Journée Mondiale de l'Environnement : il s'agit pour les Alpes françaises du dernier lâcher de gypaètes barbus qui aura lieu sur la commune de Roubion. Un événement dimportance puisquil clôture avec succès le programme de réintroduction de ces oiseaux dans les Alpes du Sud, programme entamé en 1993 dans le Parc national du Mercantour et en alternance avec le Parco Naturale Alpi Marittime. Ce lâcher se fera en présence de S.A.S. le Prince Albert II de Monaco et de Chantal Jouanno, secrétaire d'Etat chargée de l'Ecologie, accompagnés de la direction des deux parcs.
La préservation de la biodiversité biologique
L'engagement de la famille princière de Monaco n'est pas nouveau. Elle a soutenu le Parc national du Mercantour lors de sa création en 1979. Un effort poursuivi durant ses 25 premières années dexistence. La Fondation Prince Albert II de Monaco, de son côté, sest engagée dès sa création dans ce programme, dans le cadre de ses activités dédiées à la préservation de la diversité biologique. Cette collaboration consiste en lacquisition de deux poussins par an durant trois ans (2007 2008 2009), leur lâcher ainsi que leur suivi par balises Argos et GPS.
Un programme de réintroduction qui aujourd'hui se révèle réussi. La première naissance en milieu naturel dun poussin de Gypaète dans les Alpes du sud a eu lieu en 2008. C'était la première fois depuis plus dun siècle ! D'autre part, le Parc national du Mercantour et le Parco Naturale delle Alpi Marittime se sont récemment lancés dans une exploration unique en Europe : un inventaire exhaustif du vivant vient de commencer sur leur territoire, soit environ 2.500km², probablement le plus ambitieux à léchelle de la planète. Il sagira de recenser lensemble des espèces vivantes, des plus grosses aux plus petites, les premières devant leur existence aux secondes.
Le plus grand rapace d'Europe retrouve sa place dans l'écosystème des Alpes du Sud
La réintroduction dune espèce aussi emblématique que le Gypaète barbu est loccasion de rappeler que notre connaissance du vivant, et notamment des espèces les moins « nobles », reste encore à parfaire. Cest précisément lobjectif de cet inventaire qui permettra également de mesurer si la biodiversité disparaît dans le Mercantour, et si oui à quelle vitesse . De nombreux experts estiment que le nombre de naissances en milieu naturel est suffisant pour assurer une bonne viabilité à lespèce.
A léchelle de la France, des lâchers ont eu lieu chaque année en Haute Savoie depuis 1986 et, depuis 1993 dans le Mercantour un an sur deux en alternance avec le Parco Naturale Alpi Marittime. Ainsi demain ce seront 35 gypaètes qui auront été relâchés dans les Alpes du Sud permettant au plus grand rapace dEurope (environ 3 m denvergure) mais aussi le plus rare, de se reproduire et de retrouver sa place dans lécosystème montagnard.
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