Plages azuréennes : le Pavillon Bleu en déroute

Posté mer 22/05/2002 - 00:00
Par admin

Forte baisse des attributions du Pavillon Bleu en France cette année avec seulement 288 plages sélectionnées contre 425 l'an dernier. Les Alpes-Maritimes en font particulièrement les frais : le label n'a été accordé qu'à 2 plages contre 31 en 2001 !

La sélection française du Pavillon Bleu, annoncée mercredi 22 mai, va faire grincer bien des dents. Et surtout dans les stations balnéaires de la Côte d'Azur. Car la sélection s'est révélée particulièrement rigoureuse cette année. Seules 44% des communes candidates ont réussi leur examen de passage, contre 66% en 2001. Pour 2002, 109 communes et 83 ports de plaisance hisseront le fameux drapeau (liste complète sur le site pavillonbleu.org). Le nombre de plages françaises répondant aux critères est ainsi tombé à 288 contre 425 en 2001 ! L'hécatombe.Principale victime de cette baisse, le département des Alpes maritimes avec seulement deux plages couronnées contre 31 l'année dernière ! Une véritable déroute. Antibes et Menton, où se trouvaient concentrés les Pavillons Bleus azuréens, disparaissent purement et simplement du palmarès. Seul Cap d'Ail est sauvé des eaux avec ses plages de la Mala et de Marquet. Le Var est également touché mais dans une moindre proportion : 9 stations balnéaires et 46 plages hisseront le Pavillon Bleu cette année (12 communes et 73 plages en 2001). Certaines stations comme Fréjus ou Saint Raphaël quittent cependant le tableau d'honneur.Né en France en 1985, le Pavillon Bleu s'est étendu deux ans plus tard à 21 pays européens. Il a essentiellement pour objectif de sensibiliser à l’environnement élus, gestionnaires, techniciens et populations. Le label couronne les communes du littoral sur des critères de qualité des eaux de baignade mais aussi de gestion globale de l'environnement et prend en compte notamment une intégration de l'environnement dans la politique communale.La forte baisse du nombre de lauréats cette année a déjà relancé la contestation contre ces critères d'attribution. Cela d'autant plus que le Pavillon Bleu, devenu une référence en Europe, déborde largement du terrain de l'environnement sur celui de l'économie touristique. Son impact est loin d'être négligeable sur la clientèle notamment sur celle de l'Europe du Nord. Il est possible de s'attendre aussi à une véritable levée de boucliers après l'annonce de la fournée 2002. Mais pour la Côte, qui risque de recevoir sa quasi exclusion comme un "carton rouge", le pire est peut-être à venir : l'association Surfriders, qui est encore moins tendre, doit publier prochainement sa liste de pavillons noirs...

 

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