Henri Alunni, président du Conseil de développement de la Communauté d'Agglomération Pôle d'Azur Provence s'inquiète du décalage croissant entre les propositions de la CAPAP et les financements Etat-Région nécessaires aux projets d’aménagement du Pays de Grasse.
Président du Conseil de développement de la Communauté d'Agglomération Pôle d'Azur Provence, Henri Alunni, dans un communiqué, tire la sonnette d'alarme devant le décalage entre les propositions d'aménagement de la CAPAP pour la relance du développement économique du pays de Grasse et financements Etat-Région. Voici le texte de son communiqué.
"Après avoir rédigé son « projet d’agglomération », contractualisé le 1er juillet 2004 avec le département, la Communauté d’Agglomération Pôle Azur Provence s’apprête à finaliser avec l’Etat et la Région un « contrat d’agglomération » qui doit fixer pour les années 2004-2007 les financements nécessaires aux projets d’aménagement du Pays de Grasse.
Conscient de l’importance de cette échéance pour l’avenir du moyen-pays, le Conseil de Développement suit avec une attention particulière la concrétisation de ces négociations. Il constate avec inquiétude que l’évolution de ces dernières laisse apparaître un important décalage entre les propositions formulées par la Communauté d’Agglomération et les financements qui relèvent des compétences de l’Etat et de la Région.
En marquant ses priorités à la fois dans la nécessité d’une relance du développement économique et dans une politique diversifiée du logement qui doit l’accompagner, le Conseil de Développement a souhaité attirer l’attention de la communauté locale et des différents acteurs publics et privés sur les enjeux auxquels le moyen-pays doit faire face. De la même manière en souscrivant à l’idée formulée par le Conseil Régional de créer 50 000 emplois en Provence-Alpes-Côte d’Azur dans les six prochaines années, le Conseil de Développement – qui est prêt à y prendre toute sa part – considère que cet enjeu capital ne peut être pris en compte qu’à travers une politique intellligente d’investissement à fort effet de levier pour le territoire et les nouveaux investisseurs.
Le contrat d’agglomération proposé à la signature de l’Etat et de la Région peut constituer le premier acte de cette politique : parce qu’il met en valeur les spécificités du moyen-pays, parce qu’il organise une nouvelle « communauté de destin », parce que celle-ci, désormais identifiée, rayonnante et plus sûre d’elle-même, pourra s’associer à d’autres projets et à d’autres acteurs. Cependant, si par incompréhension ou indifférence, cet effort de rééquilibrage en faveur du moyen-pays (parfois dénommé encore arrière-pays) n’était pas pris en compte, alors on peut craindre que, par le jeu des mécanismes spontanés propres à l’économie littorale et à son modèle de développement, on aboutisse par une série d’enchaînements à faire de ce territoire une simple zone d’ajustements.
C’est la raison pour laquelle, dans un contexte de croissance molle et de conjoncture incertaine, le Conseil de Développement appelle l’attention des décideurs sur l’importance de ces investissements publics pour la consolidation des économies locales, leur diversification et leur participation à la création d’emplois.
Enfin au-delà de la contractualisation qui est associée au contrat de plan, le Pôle Azur Provence devra s’associer aux réflexions qui vont s’engager à l’initiative de l’Etat et qui concernent les « pôles de compétitivités »."