Pôles de compétitivité : remise des copies avant jeudi

Posté lun 12/09/2005 - 00:00
Par admin

Les six pôles dans lesquels les Alpes-Maritimes sont impliquées (SCS, Mer, Parfums Arômes Senteurs et Saveurs, Optonique, Risques, Energie) ont travaillé tout l'été pour définir la gouvernance du pôle, le processus de labellisation des projets et le zonage.

Pas de vacances pour les lauréats des pôles de compétitivité. Au tout début août, les préfets ont reçu une circulaire du premier ministre, précisant les "contrats cadres" à signer entre l'Etat et les pôles labellisés le 12 juillet dernier. Il fallait donc faire très vite pour définir trois éléments primordiaux : la gouvernance du pôle; le processus de labellisation des projets; la proposition de zonage R&D pour les exonérations de charges sociales et d'impôts sur les bénéfices des sociétés. D'où un été très actif pour toutes les équipes qui avaient déjà réussi la première étape de la labellisation des pôles.Les A.-M. dans six pôlesDans ce domaine, les Alpes-Maritimes se sont particulièrement distinguées. Ses entreprises, laboratoires, université et écoles se trouvent particulièrement impliqués dans six des pôles retenus au titre de la PACA (Provence Alpes-Côte d'Azur). Pour mémoire, il s'agit du pôle SCS (Solutions communicantes Sécurisés) qui se trouve en tête de file dans les six pôles d'envergure mondiale. Dans le même premier cercle que Grenoble (nanotechnologies), Toulouse et Bordeaux (aéronautique et espace), l’Ile-de-France (neurosciences et systèmes informatiques complexes) et Lyon (santé).Il s'agit également du pôle "Mer, Sécurité et Sûreté", labellisé dans le deuxième cercle, celui des pôles à vocation mondiale et de quatre pôles à vocation nationale : PASS (Pôle, Arômes, Senteurs et Saveurs) autour de Grasse; "Gestion des risques et vulnérabilité des territoires" mené avec le Languedoc Roussillon; Photonique; Energies non génératrices de gaz à effet de serre.Les difficiles équilibres "est-ouest" en PACASix semaines à peine pour un travail de mise au clair qui n'était pas forcément facile. Pour le pôle SCS, par exemple, si un rapprochement historique avec les Bouches-du-Rhône pouvait être mis à l'actif de l'opération, les négociations ont été âpres pour assurer les équilibres Est-Ouest dans la structure associative chargée de la gouvernance du pôle.D'un côté les Bouches-du-Rhône faisant valoir que la majorité des emplois se trouvaient sur leur secteur, revendiquaient le contrôle de l'association avec une majorité de deux tiers et imposaient Jean-Claude Nataf (STMicroelectronic) comme directeur. De l'autre, les Alpes-Maritimes arguaient du fait que sur douze des grandes sociétés conduisant le pôle, neuf se trouvaient sur son territoire. Un accord a vite pu être trouvé en revanche sur la présidence du pôle avec une co-présidence du sénateur Pierre Laffitte, côté Est et d'Alain Dutheil, Chief Operator Officer de STMicroelectronic côté Ouest.Un troisième Comité interministériel d'aménagement du territoire en octobrePendant l'été et au début septembre, les réunions se sont multipliées à Marseille, Nice et Sophia pour régler ces problèmes de gouvernance, mettre en place une structure chargée de labelliser les projets retenus au titre du pôle et faire des propositions de zonage à la préfecture de Région. Un travail qu'a fait également le pôle PASS (le pôle est présidé par Jean Mane, des établissements Mane), le pôle Mer dont l'axe principal se trouve à Toulon ainsi que les trois autres pôles dont les Alpes-Maritimes sont parties prenantes.C'est la seconde étape qui se joue ainsi à partir du 15 septembre tandis qu'en octobre, un troisième Comité interministériel d'aménagement du territoire (Ciadt), après ceux de novembre 2004 et juillet 2005, devrait lancer les premiers réseaux alliant entreprises, laboratoires et universités.

Jean-Pierre  Largillet

Ajouter un commentaire