Peut on faire renaître le mythe ? Pour Popanalia, cela semble d'autant plus difficile que ce festival n'est quand même pas Woodstock. On en saura toutefois plus demain soir sur le succès ou non de ce pari lancé par David Benaroche et l'équipe d'Imago. Car le festival Popanalia 2010, qui se tien demain vendredi 9 juillet dans le jardin du musée national Fernand Léger à Biot, représente d'abord un sacré challenge : celui de faire renaître Popanalia, un festival mythique, quarante ans après qu'il ait eu lieu.
Autour d'une cohabitation entre Joan Baez, les Pink Floyd et Eric Clapton, les grandes stars de l'époque, Jean-François Bizot et la commune de Biot avaient organisé en 1970, le premier des grands concerts français de musique actuelle. Souvenirs. La reprise, aujourd'hui, se fait sur une programmation jazz de très haut niveau, certes, mais dans un paysage festif de la Côte beaucoup plus fourni qu'en 1970.
Demain, pour l'édition 2010, on retrouvera de merveilleux musiciens : le monument Archie Shepp au saxophone, accompagné au piano par le non moins talentueux Tom McClung, ainsi qu'un trio dartistes inégalables dans leurs domaines, le multi-instrumentiste indien Trilok Gurtu, le trompettiste italien Paolo Fresu et le pianiste compositeur cubain Omar Sosa pour une création inédite. Au programme également, les mythiques musiciens psychédéliques du groupe Gong et les stars montantes du jazz français Sashird Lao, révélation de Jazz à Juan 2007. Un très joli plateau.
Mais la question reste insistante d'autant plus que l'état des réservations n'était pas époustouflant il y a encore quelques jours : devant les grandes mosaïques de Fernand Léger, le pionnier du cubisme, les grands jazzmen feront-ils revivre le souffle musical novateur, né il y a quatre décennies avec le premier festival Popanalia. Et, plus prosaïquement, à quelques jours des festivals de Jazz à Juan et de Nice Jazz Festival, y a-t-il un public pour la nostalgie ?
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L'éco de la Côte.