Advisory IT Specialist, 29 ans, il travaille dans les technologies avancées du "wireless". Un domaine ultra-compétitif. Il sait que,"en raison de la rapidité d’évolution et de la compétition, il faut être les meilleurs. Ou faire autre chose. Une pression avec laquelle il s' accommode.
La Côte d'Azur high tech, ce n'est pas que des technologies. C'est surtout des femmes et des hommes qui inventent, façonnent ou mettent en œuvre le 21ème siècle. Autant de brillants professionnels, souvent peu connu du public, qui se battent dans un environnement international des plus concurrentiel. Exemple avec Nicolas Poujardieu, Advisory IT Specialist, à IBM La Gaude.
- SN.com : Vous exercez dans le secteur des hautes technologies, pourquoi l’avoir choisi ?
Nicolas Poujardieu : J’ai étudié les mathématiques pures à Jussieu, et ensuite la gestion d’entreprises à l’IAE de Paris. J’ai débuté ma carrière dans une SSII de cette belle ville. Les technologies informatiques m’ont tout de suite passionné. Mais connaissant bien le sud de la France, j’ai souhaité m’en rapprocher et j’ai reçu plusieurs propositions sur la Côte d’Azur. Inutile de vous dire que je ne regrette pas d’y avoir déménagé ! Et pas seulement pour le climat. Je suis donc depuis 4 ans à La Gaude, où IBM travaille entre autres dans les technologies avancées du wireless, en liaison avec d’autres laboratoires dans le monde : c’est dans ce secteur de pointe que j’ai choisi de continuer, et j’en suis complètement satisfait. Le milieu est intellectuellement très riche, et les clients nous demandent des solutions fiables à des problèmes complexes : donc, de quoi montrer nos talents !
- SN.com : Quel est le contenu de votre job ? Est-il « international » ? Quelle est sa valeur ajoutée ?
Nicolas Poujardieu : Je fais partie de l’équipe Advanced Technical Support de l’unité Wireless e-business. Il s’agit d’un métier d’avant-vente technique relatif aux technologies sans fil de 2.5 et 3G. J’interviens en particulier sur des projets de Device Management (gestion à distance des terminaux mobiles) dans le monde entier (Europe, USA, Asie). Le travail en équipe est un de nos points forts : les logiciels performants sur lesquels nous travaillons sont développés à Raleigh, North Carolina, et notre équipe d’ingénieurs basée à La Gaude est responsable de l’architecture et de la mise en place de solutions complexes chez nos clients (Telcos et entreprises) afin de les accompagner dans leur stratégie on-demand business.
Mon métier est obligatoirement relié à des collègues internationaux avec lesquels je suis en contact quotidien. La valeur ajoutée de mon activité est d’apporter mes connaissances et compétences techniques ainsi que des conseils aux principaux opérateurs mondiaux et aux entreprises afin de leur proposer des solutions innovantes qui créeront de nouveaux services et qui augmenteront leurs revenus.
- SN.com : Développe-t-on, en France, les meilleures solutions technologiques ?
Nicolas Poujardieu : J’ai eu l’occasion de visiter des Clients et des opérateurs télécoms en Europe et aux USA : ce que j’ai pu noter, c’est la très forte demande de compétences venant de La Gaude ! Comme j’aime voyager, je suis aussi allé en Asie du sud-est (Singapour, Kuala Lumpur, Bangkok) et en Chine (Shanghaï, Hong Kong). Là, ce qui impressionne, c’est la puissance, la capacité de travail, la motivation, la sophistication, la qualité … ce qui représente déjà beaucoup ! On sent qu’en ce moment, il s’agit d’une des zones hype où les choses de notre business évoluent vite.
J’ai travaillé à Raleigh dans un laboratoire d’IBM. Et je peux vous assurer que, si nos collègues américains sont très compétents, en France nous n’avons rien à leur envier. En créativité et innovation non plus. Il suffit de noter le nombre de visiteurs étrangers de notre briefing center. Nos solutions sont excellentes. Nos Clients le savent et nous en redemandent, ce qui nous motive pour rester à ce niveau d’excellence. De toutes façons, dans ce métier des hautes technologies, il n’y a pas le choix : en raison de la rapidité d’évolution et de la compétition que vous connaissez, il faut être les meilleurs. Ou faire autre chose, mais ça, ce n’est pas inscrit à l’agenda.
- SN.com : Vous n’avez que 29 ans. Comment voyez-vous la suite de votre carrière ?
Nicolas Poujardieu : Oui … je vais bientôt commencer à penser que je deviens un "ancien" ! Quand je pense à ma carrière, de temps en temps en me rasant, je ne l’envisage pas assortie d’un contenu trop précis. D’abord, mon management a son mot à dire. Ensuite les technologies évoluent très vite, les opportunités aussi. Par contre, je place la barre assez haut. C’est la façon, si je rate la barre du record du monde, de passer celle du record d’Europe ! Je pense que je poursuivrai dans des domaines plutôt complexes (capteurs sensoriels/optiques, accès multimédia sans fil en milieu souterrain/aérien), ou complètement nouveaux (micro-électromécanique, nanotechnologies, technologie des télésoins à domicile, …), ou à l’international, ou le management. Il y a le choix parmi tellement de routes, et la vie est belle.