Poste : le futur centre de tri ultra-moderne va-t-il filer dans le Var ?

Les Alpes-Maritimes vont-ils pouvoir garder leur centre de tri postal ? La question n'est pas neutre. Installé à l'aéroport, le centre de tri emploie 500 personnes. Le problème se pose en ces termes. D'un côté la poste, dans le cadre de son grand programme Cap Qualité Courrier, a besoin d'un terrain de 6 à 7 hectares pour construire un nouveau centre ultra automatisé. De l'autre, l'aéroport de Nice ne dispose pas de terrains libres suffisants pour l'accueillir et demande à ce qu'une solution soit trouvée hors de la plate-forme aéroportuaire. Or le temps presse car la Poste n'a toujours pas trouvé de terrain suffisamment bien placé pour se repositionner et que sa convention d'occupation sur l'aéroport se termine fin 2007.

Pour la Côte d'Azur, un nouveau centre de tri, ce n'est en tout pas du luxe. Le bâtiment actuel de 8.000 m2 n'est plus adapté. Il comporte plusieurs niveaux. Les aires de stockages sont insuffisantes, ses accès se révèlent limites et faute de quai de chargements, la manutention n'y est pas aisée. Moderniser cette structure est d'autant plus nécessaire que le département fait partie des régions françaises où la qualité de services est la moins satisfaisante. Mais voilà : où aller. La poste cherche depuis deux à trois ans, sans succès, le terrain facile d'accès qui lui permettrait de construire un bâtiment d'environ 20.000 m2 de plain pied avec les voies de circulation et les aires de stationnement des camions qui assurent l'acheminement du courrier. Une dizaine de solutions ont été étudiés dans un rayon d'une trentaine de kilomètres. Sans succès.

Faute de solution dans les Alpes-Maritimes, nous risquons devoir nous installer dans le Var, menace la direction du Courrier. Une option évidemment préjudiciable aussi bien pour l'emploi azuréen que pour la rapidité de distribution dans le département. D'où la mobilisation. La CCI, gestionnaire de l'aéroport a proposé de créer un comité de suivi pour aider la poste à trouver une nouvelle implantation. Et dans la foulée, elle a demandé à ce que la convention soit prolongée jusqu'à fin 2009. Une bouffée d'oxygène pour La Poste qui aura toutefois à conclure en 2007 le terrain si elle veut pouvoir déménager en 2009 dans son nouveau centre de tri.