Premier Conseil des ministres cet après-midi pour Christian Estrosi

Posté ven 03/06/2005 - 00:00
Par admin

Fidèle de Nicolas Sarkozy, le président du Conseil général des Alpes-Maritimes entre dans le gouvernement resserré de Dominique de Villepin comme ministre délégué à l'Aménagement du Territoire. Il a pu obtenir cependant de garder la présidence du Conseil général.

Un : ce n'est pas toujours la logique qui prévaut. Au petit jeu des pronostics, dans l'hypothèse de Dominique de Villepin Premier ministre, c'était Jean Leonetti, le député-maire d'Antibes qui était donné comme favori en tant que "ministrable" azuréen. Dans l'hypothèse de Nicolas Sarkozy Premier ministre, c'était évidemment Christian Estrosi qui tenait la corde. Deux : il ne faut pas forcément croire les hommes politiques quand ils vous disent qu'ils refuseront un poste de ministre à Paris si on le leur propose et qu'ils préfèrent s'occuper uniquement de leur région. Hier encore, dans la presse, Christian Estrosi, député et président du Conseil général, déclarait qu'il avait refusé une proposition de ministère et qu'il resterait à Nice.Charles-Ange Ginesy, député suppléant, prendra le relais à l'Assemblée nationale"La vérité du mercredi n'est pas celle du jeudi, commente François Rosso dans Nice-Matin. Hier en début de soirée, quand Dominique de Villepin, le nouveau Premier ministre, dévoilait la composition de son gouvernement, on apprenait que Christian Estrosi était nommé ministre délégué à l'Aménagement du Territoire. Devenu le premier ministre azuréen depuis Jacques Médecin, secrétaire d'Etat au Tourisme et Max Gallo, porte parole du gouvernement, il participera ainsi, cet après-midi à 16 heures à son premier Conseil des Ministres à l'Elysée.Entre temps, hier dans la journée, lors des dernières tractations, Patrick Devedjian, ex-ministre de l'Industrie et "pro-Sarko" ayant refusé l'aménagement du Territoire, Nicolas Sarkozy avait obtenu en plus de Brice Hortefeux, nommé ministre délégué aux collectivités territoriales, de pouvoir faire entrer Christian Estrosi, l'un de ses fidèles lieutenants. Petit coup de théâtre. Ce dernier, qui avait programmé une journée normale d'activité sur le département, zappait in extremis le lancement du "Plan Vélo" prévu à 15h30, pour sauter dans la première navette aérienne sur Paris. Christian Estrosi entrait au gouvernement. Il n'en gardera pas moins un solide pied sur Nice : Nicolas Sarkozy a obtenu qu'il puisse se maintenir à la présidence du Conseil général des Alpes-Maritimes tout en étant ministre. En tant que député, c'est toutefois Charles-Ange Ginesy, son suppléant, qui prendra le relais à l'Assemblée nationale.Niçois pur souchePrésident du Conseil général des Alpes-Maritimes depuis décembre 2003, Christian Estrosi, 49 ans, est un Niçois pur souche. Sa première notoriété, il l'acquiert en 1975 dans le domaine du sport, en motocyclisme, avec un premier titre de champion de France moto. EN 1976, il entre en politique en adhérant au RPR. Collaborateur de Jacques Médecin à partir de 1981 jusqu'au départ de ce dernier de la mairie de Nice en 1990, il connaîtra une traversée du désert jusqu'en 1997. Elu député des Alpes-Maritimes en 1988, il est réélu en 1993 mais doit quitter rapidement l'Assemblée nationale : quelques mois après sa réélection, il est déclaré démissionnaire d'office et inéligible pour un an par le Conseil constitutionnel pour dépassement du plafond de dépenses de campagne. Il ne retrouve son siège de député qu'en 1997. A l'Assemblée nationale, il est également vice-président du groupe UMP depuis 2004 et président du groupe d'études parlementaires sur la sécurité intérieure depuis 2002.Conseiller général des Alpes-Maritimes à partir de 1985, il doit là aussi quitter ce mandat en 1993 et ne reviendra dans l'assemblée départementale qu'en 2001, pour en prendre donc la présidence deux ans plus tard. Conseiller régional PACA à partir de 1992, il a démissionné de ce mandat régional en 2002 dans le cadre de la loi sur le cumul des mandats. Son épouse, Dominique Estrosi est adjointe au maire de Nice et conseillère régionale UMP de PACA depuis 2004. Le couple a deux filles. Très impliqué dans les questions de sécurité, Christian Estrosi a publié en 2001 "Insécurité, sauver la République".

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