Présidences des Conseils généraux en PACA : reconduction générale!

Posté ven 01/04/2011 - 07:55
Par admin

Sans surprise, Eric Ciotti a été réélu hier à la présidence du Conseil général des Alpes-Maritimes, comme d'ailleurs tous les présidents sortants des départements de PACA. L'équilibre politique reste le même : trois départements UMP (AM, Var et Hautes-Alpes) et trois PS (Alpes-de-Haute Provence, Bouches-du-Rhône et Vaucluse).

Aucune surprise n'était attendue dans les Alpes-Maritimes, hier, pour l'élection du président du Conseil général suite aux élections cantonales. Eric Ciotti (UMP), qui préside l'assemblée départementale depuis 2008, a été réélu encore plus confortablement que la première fois, l'UMP ayant augmenté sa majorité en reprenant deux cantons à la gauche. Le président "sortant" a tout naturellement fait le plein des voix. Il a été réélu avec 44 voix (sur 52 conseillers généraux) tandis que l'opposition (PS, écologistes, PC, divers gauche), qui ne présentait pas de candidat, n'a pas pris part au vote.

Un changement remarqué quand même au niveau des vice-présidences. Philippe Tabarot a perdu son poste de vice-président du Conseil général aux affaires sociales. Philippe Tabarot est le frère de Michèle Tabarot, député-maire du Cannet proche de Jean-François Copé qui l'a fait nommer déléguée générale de l'UMP. Certains observateurs le voient aussi comme une "victime collatérale" du conflit post-électoral autour de la stratégie UMP à mener en vue de la présidentielle 2012 entre Christian Estrosi, patron de l'UMP azuréenne, et Jean-François Copé, patron de l'UMP nationale. Voir la liste des 15 vice-présidents sur le site du Conseil général.

Pas de changements non plus de présidents pour les autres départements de la PACA où les sortants ont tous été reconduits. L'équilibre politique est resté ainsi identique : trois départements pour l'UMP (Alpes-Maritimes, Var avec Horace Lanfranchi pour un 4ème mandat, Hautes-Alpes avec Jean-Yves Dusserre, qui a été réélu sur le fil), et trois pour le PS (Alpes de Haute-Provence avec le député Jean-Louis Bianco, Bouches-du-Rhône avec Jean-Noël Guérini et Vaucluse avec le sénateur Claude Haut).

Dans un seul département il était possible de s'attendre à une surprise. C'était celui des Bouches-du-Rhône. Jean-Noël Guérini, le président sortant PS, avait été déstabilisé par les affaires de marchés présumés frauduleux dans lesquelles était impliqué son frère Alexandre Guérini et il avait été de plus violemment pilonné par Arnaud Montebourg. Le député PS avait dénoncé le système "clientéliste" du Conseil général des Bouches-du-Rhône et un fonctionnement "féodal" de la fédération PS locale. Pied de nez à ces attaques, le sénateur Guérini, qui pilote le département depuis 1998, a été réélu on ne peut plus confortablement (40 voix, contre 17 au candidat UMP). Il s'est fait même un petit plaisir en "prenant" deux voix de droite qui sont venues compenser la perte de deux cantons.

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