Pris dans le coup de filet grand banditisme, Alexandre Rodriguez écroué
Voilà qui narrangera pas les affaires du groupe Rodriguez : Alexandre Rodriguez est passé de la garde à vue à la case prison. Le président du directoire avait été pris dans le coup de filet de la police judiciaire contre le grand banditisme marseillais, samedi sur le port de Golfe-Juan. Une vingtaine dinterpellations avaient été opérées dont la plupart sur un yacht appartenant au groupe Rodriguez. Placé en garde à vue, Alexandre Rodriguez a finalement été écroué dans la nuit de mercredi à jeudi, ainsi quon la appris ce matin de source judiciaire. Au total, sur la vingtaine de personnes interpellées, treize ont été écrouées.
Concernant Alexandre Rodriguez, la justice cherche à savoir dans quelles conditions, les trois principales personnes recherchées (Bernard Barresi, Michel et Gérald Campanella), utilisaient les luxueux Leopard de la société Rodriguez. La justice veut aussi voir quels sont les liens qui unissent le président du Directoire du groupe de yachting de luxe à ces représentants du milieu marseillais, suspectés entre autres de blanchiment dargent, dassociation de malfaiteurs et dextorsion de fonds en bande organisée. Des mauvaises fréquentations qui font tâche sur le groupe qui fut l'un des leaders mondiaux du yachting de luxe.
Mardi déjà, la nouvelle de linterpellation du président sétant répandue, le titre Rodriguez Group a commencé à être fortement attaqué à la bourse de Paris. Il perdait plus de 9% quand la cotation a été suspendue à la demande de la société, effrayée par les conséquences sur la tenue du titre. Un communiqué publié hier par le groupe explique que compte tenu des informations parues dans la presse ces derniers jours mettant en cause Alexandre Rodriguez et de limpact défavorable immédiat constaté sur le cours de bourse de Rodriguez Group, la société a sollicité la suspension du cours de bourse, effective depuis le 8 juin au matin. Cette décision a été prise aux fins de protéger les actionnaires de Rodriguez Group dans lattente dinformations plus précises. La société informera ses actionnaires, dans les meilleurs délais, de la date de reprise de la cotation du titre Rodriguez Group, était-il conclu. La mise sous écrou dAlexandre Rodriguez, qui vient sinon confirmer tout au moins renforcer la suspicion, est évidemment une mauvaise nouvelle pour le groupe. Elle risque de prolonger la durée de suspension de cotation alors que la société, qui traverse une grave crise financière, avait réussi à finaliser une restructuration de sa dette après avoir été placée une année en sauvegarde et que la cotation, interrompue pendant ce temps, venait de reprendre il y a à peine deux mois.
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