Privatisation de l'aéroport : des avancées suite aux entretiens avec Emmanuel Macron

Posté jeu 19/03/2015 - 19:55
Par admin

Reçu hier matin à Bercy par Emmanuel Macron, ministre de l'économie, Christian Estrosi a fait état de "propositions constructives" : contrôle de la stratégie de développement de l'aéroport laissé aux collectivités, association au choix de l'actionnaire privé, participation à la gouvernance. Reçu dans l'après-midi, le sénateur-maire de Valbonne Marc Daunis, déposera quant à lui des amendements qui garantissent un cahier des charges respectant l'intérêt du territoire.

Privatisation de l'aéroport : des avancées suite aux entretiens avec Emmanuel Macron

Vers la fin du bras-de-fer engagé entre Christian Estrosi, député-maire de Nice et Emmanuel Macron, ministre de l’Economie, autour de la privatisation des aéroports de la Côte d'Azur? Si l'on n'en est pas encore là, l'heure semble être cependant à la détente. Ainsi hier, mercredi, les acteurs locaux ont été reçus à Bercy par l'homme de la "Loi Macron", celle qui va rendre possible la privatisation des sociétés aéroportuaires de la Côte d'Azur et de Lyon. Une première rencontre qui a eu lieu hier matin le matin pour Christian Estrosi et l'après-midi pour le sénateur-maire de Valbonne Marc Daunis.

Les avancées retenues par Christian Estrosi

Suite à cet entretien, Christian Estrosi a publié un communiqué faisant état de "propositions constructives". "Tout d’abord, une évolution de la rédaction de l’article 49 du projet de loi devrait avoir lieu dans le cadre du débat parlementaire au Sénat. Cette rédaction garantira que les collectivités conservent la main sur la stratégie de développement de l’aéroport, sur le développement économique du territoire de l’aéroport et sur sa gestion comme outil de développement du territoire", note Christian Estrosi.

Autre avancée. "Au-delà des amendements qui devraient être adoptés, un groupe de travail réunissant les représentants des différents actionnaires sera créé. Il aura pour objectif d’établir un cahier des charges qui garantisse aux collectivités publiques :

  • d’être associées étroitement au choix du futur actionnaire privé ;
  • de participer à la gouvernance de la future société aéroportuaire dans des conditions au moins identiques à celles existant actuellement et notamment de détenir la présidence du conseil de surveillance et un droit de veto sur les décisions les plus importantes."

Une partie des bénéfices de la vente reviendrait aux infrastructures locales de transport

Le maire de Nice, président de la Métropole, a également demandé qu'une partie des bénéfices de la vente de la participation de l’Etat dans l'aéroport revienne à notre territoire. Le ministre s'est engagé à intervenir auprès du Premier ministre pour que cet élément soit pris en compte dans l'élaboration du contrat de plan Etat-région, et notamment dans les infrastructures de transport (ligne 2 et 3 du tramway, ferroviaires, pôle multimodal...).

Concernant les droits de trafic avec des ouvertures de lignes qui privilégient l’aéroport de Paris au détriment des grands aéroports régionaux, le ministre s'est engagé à aider les aéroports régionaux et notamment celui de Nice Côte d'Azur à obtenir l'ouverture de nouvelles lignes. Reste bien sûr à voir s'il ne s'agit pas, suivant une formule consacrée, de promesses qui n'engagent que ceux qui les écoutent.

"Je salue l’état d'esprit constructif de cet entretien" a toutefois indiqué Christian Estrosi à l'issue du rendez-vous. "Grâce au plus de 97% des Niçois qui se sont prononcés contre la privatisation, nous avons enfin obtenu des avancées significatives. Je serai vigilant afin qu'elles se concrétisent rapidement".

Patrick Allemand souligne des "avancées intéressantes"

Quant à l'entretien entre Emmanuel Macron et Marc Daunis, c'est par Patrick Allemand (PS), vice-président du Conseil régional, que l'on a eu quelques éléments. Marc Daunis "déposera des amendements pour mieux garantir que le cahier des charges de privatisation réponde à la fois à l'intérêt national mais aussi territorial. Il faudra aussi que le cahier des charges soit soumis à l'approbation préalable des actionnaires actuels. Ce sont des avancées intéressantes que je salue", souligne Patrick Allemand.

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