Privatisation des aéroports azuréens : feu vert du Sénat sur un texte modifié

Posté mar 21/04/2015 - 14:56
Par admin

Le conflit semble s'apaiser autour de la privatisation des aéroports Nice Côte d'Azur. Si le Sénat, en votant à une large majorité l'article 49 de la loi Macron autorisant cette session (296 voix pour et 35 contre) a donné son feu vert samedi à la privatisation de l'aéroport azuréen, comme à celle de l'aéroport de Lyon, cet accord a été assorti de certaines modification du texte. Des modifications qui répondent aux critiques exprimées notamment par Christian Estrosi, député maire de Nice. Ce dernier s'est d'ailleurs félicité dans un communiqué "de la concrétisation des avancées qu'il avait obtenues lors de son entretien avec Emmanuel Macron concernant l'aéroport de Nice Côte d'Azur". Il s'est aussi déclaré satisfait que "ces modifications aient été adoptées avec l'approbation conjointe de la commission et du gouvernement."

Ces amendements avait d'ailleurs été portés par la sénatrice Dominique Estrosi-Sassone, rapporteur sur ce projet de loi au Sénat. Comme elle l’avait souhaité, il est précisé que les collectivités territoriales seront associées à l’élaboration du cahier des charges. En clair, pour Dominique Estrosi-Sassone il s'agit de "ne pas retenir l’offre la plus avantageuse", mais celle qui garantira "à la fois la meilleure valorisation des parts de l’État et les intérêts locaux". Des intérêts locaux qui disposent déjà de 40% des parts (25% à la CCI Nice Côte d'Azur et 15% répartis entre la Métropole, la Région et le département) et qui pourraient par ailleurs se porter candidats au rachat des parts de l'Etat. C'est ce que pourrait faire par exemple la CCI Nice Côte d'Azur qui a géré l'aéroport et a contribué à son développement jusqu'à fin 2007.

Le vote du Sénat doit encore être approuvé par l'Assemblée nationale qui aura le dernier mot. Mais, les changements apportés par le Sénat ayant été approuvés par la commission et le gouvernement, on s'achemine vers un consensus même si Christian Estrosi, "continue de regretter que le gouvernement souhaite brader les bijoux de famille" et restera "vigilant afin que ces avancées ne soient pas altérées lors du débat parlementaire restant".

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