Prix agricoles en baisse et prix alimentaires en hausse : un paradoxe à expliquer
Pourquoi ce grand écart entre des prix agricoles qui baissent et des prix alimentaires qui montent ? La FNSEA et lUFC-Que Choisir ont demandé une explication. La Fédération des syndicats agricoles et l'association de consommateurs ont ainsi envoyé en fin de semaine dernière, une lettre commune au ministre des Finances et au ministre de lAgriculture, tutelles de lObservatoire des prix et des marges, pour que toute la lumière soit faite sur le processus de formation des prix alimentaires.
"Depuis les 18 derniers mois, la hausse des prix alimentaires a atteint 5,7 %, apportant à elle seule un point supplémentaire dinflation et réduisant dautant le pouvoir dachat des consommateurs, notamment les plus modestes", note l'UFC-Que Choisir. "Bien que certains attribuent cette hausse à la seule envolée des prix des matières premières agricoles, lannée 2008 devrait dans les faits se traduire par un recul de 15 % du revenu agricole, allant même jusquà 30% pour certains éleveurs". Un paradoxe qu'expliquent deux études récentes, selon l'association.
"En décembre, le rapport dEric Besson sur la formation des prix alimentaires a mis en lumière les marges importantes réalisées notamment au niveau de la distribution pour certains fruits et légumes, ainsi que pour la viande de porc". Fin janvier, lUFC-Que Choisir a publié de son côté une étude "confirmant lexistence dun écart grandissant sur les 18 dernières années entre les prix agricoles et les prix en rayon des viandes de boeuf, de porc et de volaille. "Ces écarts se sont créés principalement à la faveur des crises sanitaires : pendant que le prix de lanimal baissait, la distribution a conservé le niveau des prix en rayon pour maintenir ses profits. Alors que les prix agricoles sont en chute constante depuis dix mois, la stabilité des prix en rayon laisse présager une répétition de cet effet daubaine".
Cest pourquoi la FNSEA et lUFC-Que Choisir demandent que lObservatoire des prix et des marges :
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