Prix alimentaires: l'UFC Que Choisir épingle les abus et propose une solution

Posté mar 08/12/2009 - 16:00
Par admin

Haro sur les prix alimentaires dans la grande distribution ! L'UFC Que Choisir épingle une très fâcheuse tendance : alors que les prix de certains produits baissent à la production, ils n'en augmentent pas moins dans les magasins. Le résultat est sans appel a noté l'UFC Que Choisir après avoir établi des relevés dans plus de mille magasins sur les prix en rayon de trois produits peu transformés (donc avec une part prépondérante de matière première agricole) : les prix agricoles de la volaille, du porc, et du lait sont respectivement de 2,11€, 1,34€ et 0,29€ à l'achat au producteur; en rayon, les prix moyens de l’escalope de poulet, de la côte de porc et de la brique de lait, passent respectivement de 11,87€, 6,54€, 0,75€. Jusqu'à cinq fois plus ! Des différentiels considérables !

 

Dans ce domaine des prix alimentaires, une étude plus approfondie révèle la progression de marges injustifiées : industriels et distributeurs profitent des variations de prix agricoles, plus particulièrement des baisses, pour accroître fortement leurs marges, estime l'UFC-Que Choisir. S’agissant du lait, entre septembre 2007 et septembre 2009, le prix payé à l’éleveur a baissé de 7%, mais pour le consommateur, nos relevés démontrent que le prix de la brique de lait Candia a augmenté de 5 %. Pire, la brique de lait à marque distributeur a, elle, augmenté de 11% ! Le lien entre prix agricole et prix en rayon n’existe donc qu’à la hausse, jamais à la baisse ! s'insurge l'association de consommateurs.

 

Refusant que de tels abus perdurent, l’UFC-Que Choisir propose une mesure concrète : l’extension du coefficient multiplicateur, applicable aux fruits et légumes, à tous les produits bruts ou peu transformés, et au minimum pour les viandes fraîches de bœuf et de porc. Le principe consiste à calculer le prix de vente maximal, en multipliant le prix agricole par un coefficient défini conjointement avec les professionnels, sur la base de l’historique hors période de crise. L'association a saisi les parlementaires en leur demandant d’agir pour mettre en place dans les plus brefs délais ce coefficient multiplicateur.

 

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