Prix alimentaires: l'UFC Que Choisir veut imposer un coefficient multiplicateur

Posté mer 19/05/2010 - 22:25
Par admin

L'accord de modération des marges signé en début de semaine par les distributeurs pour les fruits et légumes oublie les consommateurs, fulmine l'UFC Que choisir. Pour l'association, la LMA (Loi de modernisation de l'agriculture) se doit d'imposer un coefficient multiplicateur permettant une répercussion "mécanique" sur les étiquettes  des baisses des prix à la production. L'UFC Que Choisir a développé son argumentation hier, mardi, lors d'une conférence de presse alors que les sénateurs commencent à discuter de la loi de modernisation de l’agriculture.

 

Elément déterminant : un constat que l'association estime accablant. Les résultats réactualisés d'une enquête de décembre sur le prix de produits alimentaires peu transformés soulignent que, malgré les dénonciations répétées de leurs abus, les industriels et les distributeurs n’ont toujours pas répercuté la baisse des prix agricoles sur les prix en magasin. Industriels et distributeurs continuent de profiter des variations de prix agricoles, plus particulièrement des baisses, pour accroître fortement leurs marges, notamment sur la viande de bœuf, la volaille, le porc et le lait.

 

Quelques exemples sont donnés. Entre avril 2000 et avril 2010 :

  • le prix du lait ½ écrémé a augmenté de 16% alors que le prix de la matière première a baissé de 5%.
  • le prix de la volaille a augmenté de 38 % alors que le prix de la matière première a baissé de 19%.
  • le prix du rôti de porc a augmenté de 23% alors que le prix de la matière première a baissé de 5%.
  • le prix du bœuf a augmenté de 34% alors que le prix de la matière première a baissé de 4%

 

Le lien entre prix agricole et prix en rayon n’existe décidemment qu’à la hausse, jamais à la baisse ! s'insurge l'association. Pour elle, l’accord signé en l’absence des consommateurs, est non seulement non contraignant (ni procédure de contrôle, ni sanction) et de faible portée (limitée aux seuls fruits et légumes) mais surtout, il ne s’attaque pas au problème majeur : préserver les consommateurs des prix abusivement gonflés par des marges injustifiées ! D'où cet appel au recours d'un coefficient multiplicateur qui imposer aux industriels et distributeurs une véritable répercussion des baisses sur le consommateur.

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