Programmes de recherche européens: reste à transformer les connaissances en euros

Posté lun 29/08/2011 - 10:41
Par admin

Si l'Europe, à travers ses programmes de recherche, a bien su transformer des euros en connaissances, il lui reste encore à transformer ces connaissances en euros. Lors d'une rencontre à Sophia Antipolis avec les acteurs du parc, Robert-Jan Smits, directeur général de la DG Recherche et innovation de la Commission européenne, compte aussi sur l'offre d'un accompagnement des PME et start-ups à la sortie de projet.

Robert-Jan Smits, entouré de Jean Leonetti et de Pierre Laffitte.

Faire mieux connaître l'écosystème sophipolitain à Bruxelles et présenter aux acteurs de Sophia Antipolis la politique de recherche et d’innovation de la commission européenne : c'était le double objectif d'une rencontre qui a eu lieu vendredi après-midi entre Robert-Jan Smits, directeur général de la DG Recherche et innovation de la Commission européenne, et Jean Leonetti, ministre chargé des Affaires européennes, maire d’Antibes Juan-les-Pins et président de la Communauté Sophia-Antipolis.

Des questions autour du suivi des projets

A cette occasion, la Fondation Sophia Antipolis avait organisé une table ronde avec les acteurs clés du parc. Elle réunissait autour de Robert Jan Smits, Jean Leonetti et Pierre Laffitte, le fondateur de la technopole, des représentants de start-up, spin-off et incubateurs ainsi qu'une vingtaine de responsables des grandes entreprises, associations et institutions impliqués dans la recherche (Jean-Paul Hamon pour Amadeus, Gérard Giraudon pour l'Inria et l'incubateur PACA-Est, Hugues Daillez pour ST Ericsson et Telecom Valley, Laurent Londeix pour le pôle SCS, Philippe Bardey pour Acri, Ulrich Finger pour Eurecom, Jérôme Chailloux, directeur d'ERCIM, Jean-Noël Durvy, directeur de la FSA, etc…).

Si les grandes entreprises connaissent désormais les chemins d'accès aux programmes européens, en revanche les PME et à fortiori les start-ups ont du mal à y accéder en raison de la lourdeur des procédures. Des procédures qui, selon certains auraient même tendance à s'alourdir depuis quelques années. Plusieurs questions ont tourné aussi autour de l'ouverture des programmes européens aux PME et TPE. Si le professionnalisme dans l'évaluation des projets, la qualité de la recherche étaient soulignés, d'autres questions ciblaient en revanche le suivi des projets. Que deviennent-ils une fois le programme terminé ? Ne manque-t-on pas une étape essentielle qui est celle de la valorisation de la recherche à travers la création de start-ups ou l'élaboration de produits innovants ?

"Il reste encore à réussir à transformer ces connaissances en euros"

Pour Robert Jan Smits, l'Europe est consciente de ces difficultés et cherche constamment à s'améliorer. Elle sait que la recherche et l'innovation créent la croissance de demain et que les programmes communautaires sont essentiels pour les PME et start-ups car ils leur permettent de s'internationaliser, d'avoir des contacts avec des entreprises allemandes, espagnoles, italiennes ou autres. "Nous poursuivons nos efforts sur la simplification des procédures. Ainsi nous avons lié la recherche et l'innovation. Maintenant il est possible dans le cadre d'un programme de recherche, de déposer des projets liés à l'innovation."

"Nous allons aussi répondre à la demande qui nous est faite d'un soutien accru pour l'exploitation des résultats d'un projet. Nous allons réaliser un accompagnement à la fin du projet pour par exemple la création d'un démonstrateur, ou une standardisation ou d'autres formes de valorisation. Jusqu'à présent l'Europe a très bien réussi à transformer des euros en connaissances. Mais il lui reste encore à réussir à transformer ces connaissances en euros."

Des responsables de start-ups et des acteurs clés de la technopole, réunis à la Fondation Sophia Antipolis

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