Projet 3IA : Sophia lance son cluster Intelligence Artificielle

Il y avait foule au GREDEG de Sophia Antipolis pour le lancement du Cluster IA qui rassemble les entreprises et acteurs de la technopole engagés dans la candidature du 3IA Côte d'Azur, l'Institut interdisciplinaire d'Intelligence Artificielle. Après la labellisation obtenue en novembre dernier, un appui essentiel pour la deuxième étape : l'audition avec le jury international le 11 avril.

Les membres fondateurs du Cluster IA

Il y avait foule pour le lancement du Cluster IA ! Signe de la mobilisation générale pour faire de la technopole l'un des grands centres de la recherche en Intelligence Artificielle, la salle du GREDEG était comble pour cette officialisation du cluster chargé de regrouper les entreprises et les acteurs qui soutiennent l'écosystème azuréen de l'IA, notamment au travers de la candidature du 3IA Côte d'Azur, l'Institut Interdisciplinaire en Intelligence Artificielle. (Photo WebTimeMedias : les membres fondateurs du Cluster IA de la Côte d'Azur).

Sophia, avec Paris et Grenoble dans les trois principaux centres français de l'IA

 

 

La "légitimité" de Sophia en ce domaine ? David Simplot, le nouveau directeur d'Inria qui a piloté le volet technique de la candidature, a ouvert la réunion sur ce point. Au départ, il n'était pas convaincu de l'opportunité de porter une candidature de Sophia Antipolis. Venant de Lille, il ne connaissant pas encore bien l'écosystème azuréen. Mais un rapide benchmarking l'a fait entièrement changer d'avis. Il a découvert que l'IA est d'abord présente à Paris, à Grenoble et qu'un troisième centre se trouve bel et bien à Sophia Antipolis. Il a constaté également que bon nombre de chercheurs français internationalement reconnus en intelligence artificielle se trouvaient dans la technopole, plus encore qu'à Grenoble, voire à Paris.

Banco aussi pour la candidature qui a abouti par la labellisation du projet azuréen en novembre dernier avec 3IA Côte d'Azur (Sophia fait partie des quatre candidats retenus avec Paris, Grenoble et Toulouse). Mais ce succès, la technopole le doit aussi à la mobilisation de ses entreprises et à une candidature qui a été posée "tous ensemble" : les établissements d'enseignement supérieur et de recherche, qu'ils soient dans l'Idex ou dans la Comue, avec Inria, CNRS, UCA, ParisTech, Skema, Eurecom, les clusters (Pôle SCS, Safe…), les associations comme Telecom Valley, les collectivités territoriales comme la CASA….

"Nous y sommes allés pour gagner collectivement" a souligné David Simplot. Avec 3IA, il compte aussi doubler le nombre de diplômés en IA, placer un accent particulier sur les doctorants, mettre en place des laboratoires communs, ouvrir de nouvelles chaires dédiés aux problématiques et technologies de l'IA. "Nous aurons des financements et il est prévu également un programme start-up qui sera piloté par l'incubateur PACA-Est".

Cluster IA : un volet "entreprises" qui est essentiel dans le projet 3IA

Quant au volet entreprises que couvre le Cluster IA, il est essentiel. "Sur le dossier 3IA nous demandions 13,5 M€ du PIA (Programme Investissements d'Avenir) et il fallait placer en face au moins 13,5 M€ qui viennent des entreprises. Quelque 62 entreprises ont soutenu le projet 3IA . Ce sont des entreprises qui ont envie, qui ont besoin de faire de la recherche avec nous et qui totalisent plus que les 13,5 M€ nécessaires", souligne David Simplot.

La prochaine étape, maintenant, c'est le 11 avril : le dossier complet a été déposé le 19 février dernier auprès de l'Agence Nationale de la Recherche et les auditions avec le jury international sont fixées au 11 avril. "Nous serons cinq dans la délégation qui ira défendre le projet. La décision doit être donnée dans la foulée" poursuit David Simplot. "J'espère aussi que le soir du 11 avril nous aurons une réponse positive. Rien n'est toutefois gagné d'avance et les quinze derniers jour avant l'audition sont réservés à la consolidation du dossier et à la préparation de ce challenge. Quant au 11 avril, ce ne sera pas la date de fin de l'aventure mais au contraire celle de son véritable début".

 

 

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