Projet In-MINDD : Nice en pointe dans la recherche contre l'Alzheimer

Posté jeu 18/07/2013 - 08:33
Par admin

Une équipe de chercheurs, pilotée par le Professeur Philippe Robert, chef de service du Centre Mémoire de Ressources et de Recherche du Centre Hospitalier Universitaire de Nice, participe au projet européen In-MINDD (3 M€) qui vise à déterminer comment un style de vie sain à l’âge adulte peut réduire le risque de maladie d’Alzheimer.

Projet In-MINDD : Nice en pointe dans la recherche contre l'Alzheimer

Le professeur Philippe Robert.

Nice où se termine la construction de l'Institut Claude Pompidou, un centre de référence sur la maladie d’Alzheimer, confirme son rôle de pôle européen de recherche contre cette maladie neurovégétative. Ainsi, le Professeur Philippe Robert, Professeur en Psychiatrie et chef de service du Centre Mémoire de Ressources et de Recherche du Centre Hospitalier Universitaire de Nice en lien avec l’Université de Nice – Sophia Antipolis, pilote-t-il l'équipe  de chercheurs français du projet européen In-MINDD.

Réduire le risque de développement de la maladie avec l'avancée en âge

Il s'agit d'un projet financé par l'Europe (près de 3 M€) qui vise à confirmer les "facteurs modifiables" de risque de démence, et notamment comment un style de vie sain à l’âge adulte peut réduire le risque de maladie d’Alzheimer. Le projet a ainsi pour but de développer des outils en ligne que les médecins pourront utiliser afin d’évaluer ce risque chez leurs patients. Des outils de soutien en ligne sont également prévus à l'usage des patients afin qu'ils puissent développer des stratégies personnalisées de réduction de risque dès l’âge adulte, ainsi qu’à les maintenir.

Le principe ? En l'état actuel des connaissances, la démence ne peut être guérie. En revanche, un nombre croissant de preuves montre qu’il est possible de grandement réduire son risque de développement avec l’avancée en âge, en suivant un style de vie sain dès l’âge adulte. Les conditions cardiovasculaires, le poids, le sommeil, et l’humeur constituent tous des éfacteurs de risque modifiablesé. En ce sens, une étude menée par l'Inserm et l'International Longevity Center et dévoilée aujourd'hui montre que travailler plus longtemps retarderait Alzheimer. Ainsi, chaque année de travail supplémentaire après 60 ans reduirait de 3% le risque de développer la maladie. Plus que ne le fait actuellement aucun des médicaments utilisés.

Mieux connaître les facteurs de risque

Le projet In-MINDD, quant à lui, a débuté en novembre 2012. Il implique des experts provenant d’Irlande, du Royaume-Uni, de France et des Pays-Bas. "Puisque le développement d’une démence se produit généralement à un âge avancé, il est probable que l’impact le plus important sur sa prévalence consiste à retarder sa survenue. Un nombre important de connaissances scientifiques existe à propos des moyens de retarder la démence, mais ces connaissances ne sont pas bien connues du grand public," explique le Docteur Kate Irving, coordinatrice du projet.

"Nous avons besoin d’obtenir des connaissances plus spécifiques concernant les facteurs de risque, la façon dont ils interagissent, et sur les moyens de réduire le risque de démence – mais surtout, nous avons également besoin de communiquer ces connaissances auprès du grand public. In-MINDD a pour but de combler ce manque de connaissances et de communiquer au public les moyens de réduire les risques de démence."

En Europe un coût total de la démence estimé à 130 milliards d'euros

Un nouvel angle d'attaque contre un véritable fléau. En plus de son impact au niveau personnel, la démence est associée à un ensemble significatif de coûts relatifs à sa prise en charge. La population en Europe est vieillissante, et alors qu’un âge avancé constitue le facteur de risque le plus important, nous faisons face à une épidémie de démence dans les dizaines d’années à venir.

Globalement, les coûts associés aux personnes atteintes de démence s’élèvent à plus de 1% du Produit Intérieur Brut (PIB). Si les soins de la démence étaient comparés à un pays, il s’agirait de la 18e plus grande économie mondiale. En Europe, le coût total de la démence a été estimé en 2005 à 130 milliards d’euros. Prévenir et/ou retarder sa survenue pourrait alors résulter en des économies significatives des soins de santé.

Ajouter un commentaire