Quatre start-up azuréennes lauréates du prestigieux concours i-LAB 2019

Fabien Astic avec ExactCure, Simon Gazikian avec Mydatamodels, Justine Lipuma avec Mycophyto et Charlotte Dupont (Bioceanor) font partie des 75 lauréats français du concours i-LAB (sur 468 candidatures sélectionnées), concours chargé de détecter des projets de création d’entreprises de technologies innovantes et de soutenir les meilleurs d’entre eux.

Trois des 4 lauréats i-Lab

Un excellent cru azuréen pour i-LAB 2019, l'un des grands concours d'innovation français avec quatre start-up lauréates parmi les quelque 75 lauréats français sur les 468 candidatures finalisées reçues pour ce concours national : Fabien Astic avec ExactCure dans la catégorie Pharmacie et Biotechnologies, Simon Gazikian, Mydatamodels et Charlotte Dupont avec Bioceanor, tous deux dans la catégorie Numérique, technologies logicielles et communication, et Justine Lipuma avec Mycophyto dans la catégorie Pharmacie et Biotechnologies. A Sophia Antipolis, le lancement de cette édition 2019 du prestigieux concours s'était faite en début d'année avec l'Incubateur PACA Est en partenariat avec BPI.

L'an dernier, la Côte d'était également distinguée avec un des dix Grand Prix attribué à Sabri Takali, de la société Plenesys, start-up sortie des Mines ParisTech spécialisée dans les générateurs plasma. "Si l’année 2018 a été une année charnière pour l’innovation en France, l’année 2019 concrétise la volonté du gouvernement de renforcer sa politique publique de soutien aux projets deep tech", a rappelé Frédérique Vidal, ministre de l'enseignement supérieur, de la recherche et de l'innovation lors de la remise des prix.

"La création du fonds pour l’innovation et l’industrie, doté de 10 milliards d’euros, a permis de renforcer les moyens du concours i-Lab et de porter la subvention maximale à 600 000 euros. La promulgation de la loi PACTE en mai dernier va faciliter la mobilité des chercheurs publics vers l’entrepreneuriat et lever les freins à la démarche entrepreneuriale" a-t-elle ajouté. Voici les lauréats azuréens.

Fabien Astic, ExactCure : un jumeau digital pour anticiper les effets d’un médicament sur un patient

ExactCure est un projet de santé numérique développé grâce à des outils de biomodélisation et d’intelligence artificielle. Il s’agit de construire le jumeau digital du patient à partir de ses caractéristiques personnelles. Ce jumeau digital permet de prédire le niveau d’exposition du patient au traitement (concentration sanguine du médicament) et, in fine, l’effet du médicament.

Objectif: minimiser les risques de surdosages et sous-dosages. Les solutions sont embarquées dans des interfaces web/mobiles afin de répondre aux besoins des utilisateurs patients et des professionnels de soin. Ce projet est le fruit d’une recherche de pointe menée en interne mais aussi avec le soutien de partenaires tels qu’Inria. De nombreuses collaborations hospitalières sont engagées pour procéder à la validation clinique sur des aires thérapeutiques importantes : cancérologie, cardiologie, etc.

Simon Gazikian, Mydatamodels avec le projet Genetic programmIng for tIme series

Il s'agit de produire automatiquement des modèles prédictifs de très haute performance. Le projet consiste à explorer, concevoir, prototyper une solution automatisée de machine learning intégrant nativement la variable temporelle dans l’apprentissage et la sélection de modèles prédictifs, et leur application dans un cadre métier et industriel. Cette solution novatrice permet de traiter le sujet temporel, défi majeur en termes de recherche, tant pour analyser des causalités sur le long terme que pour traiter en temps réel des flux d’informations.

La start-up MDM propose une plateforme logicielle pour des experts métier (ingénieurs, chercheurs, analystes de données, etc.) afin de leur permettre de générer et exécuter des modèles prédictifs sur leurs propres données de manière simple et automatisée, sans connaissance en programmation et en machine learning. Au cœur du logiciel se trouve un moteur d’expression mathématique inspiré des algorithmes évolutionnaires. 

Justine Lipuma, Mycophyto : les champignons "magiques"

Solutions biologiques innovantes basées sur la synergie entre les plantes et les champignons mycorhiziens arubusculaires (CMAs). Mycophyto ambitionne, via son programme R&D, de créer une biobanque de microrganismes du sol, les champignons mycorhiziens arubusculaires (CMAs) et un système de prédiction exclusif des interactions entre les CMAs et les couples cultures-sols. Cette innovation disruptive mondiale se base sur la mise en commun de savoirs et compétences de la biotechnologie du big data/intelligence artificielle dans une agriculture de demain connectée.

Elle permettra à Mycophyto de devenir le leader des biostimulants à base de CMAs au niveau européen et de promouvoir une agriculture durable. Les premières filières visées sont celles de la vigne, des plantes à parfums aromatiques et médicinales et de la tomate. Pour la réalisation de ce projet MYCOPHYTO va collaborer avec l’Inra et Inria. 

Charlotte Dupont, Bioceanor : première station météo sous-marine connectée

Face à l’augmentation exponentielle de la consommation de produits de la mer, l’aquaculture est de plus en plus pratiquée à travers le monde. L’outil principal des aquaculteurs est l’eau et pourtant sa qualité n’est pas maîtrisée. Pour répondre à ces besoins et s’inscrire dans l’accroissement responsable et durable de l’aquaculture, Bioceanor (BIOlogie for OCEAN with sensOR) propose la première station météo sous-marine connectée capable de fournir de l’information en temps réel et prédictive.

Ce projet complète la gamme hardware, déjà commercialisée par Bioceanor, par l’offre AquaBIO. Cette offre inédite sur marché permettra de prédire 24 à 48 heures à l’avance l’évolution de la qualité de l’eau. Il s’agit de faire rentrer l’aquaculture dans une phase de digitalisation en ajoutant au centre des opérations l’intelligence artificielle.

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