Quotidiens gratuits : la bataille de Marseille

Posté lun 18/02/2002 - 00:00
Par admin

"La Provence" a lancé ce matin lundi son "Marseille Plus", tiré à 100.000 exemplaires, tandis que les 50.000 exemplaires de Metro Marseille étaient détruits dans la nuit par le Syndicat du livre.

La bataille des quotidiens d'information gratuits est lancée en France, à Marseille (800.000 habitants), ce lundi 18 février. Ne voulant pas être devancé par le suédois Métro qui a annoncé ses projets de quotidiens d'information gratuits sur Marseille, Lyon et Paris, le journal "La Provence" (groupe HFM, Hachette Filipacchi Médias) a décidé de tirer le premier."Marseille plus" se présente comme un journal de 24 pages, avec photos couleurs. Il est tiré à 100.000 exemplaires et réalisé par une équipe d'une dizaine de journalistes appartenant à la rédaction du régional. Selon le Pdg de La Provence, Ghislain Le Leu, le concept éditorial retenu s'apparente à celle d'une radio d'information en continu, type France Info ou BFM, avec un contenu adapté à l'édition papier. Une large part est accordée aux informations locales. Le quotidien gratuit est distribué par une centaine de jeunes aux abords des stations de métro, des centres commerciaux et des gares de la ville. C'est le premier de ce type en France, avec le Metro Paris (200.000 exemplaires), sorti dans la capitale également ce lundi 18 février . Metro Paris qui a finalement été imprimé au Luxembourg et dont la distribution a été émaillé de plusieurs incidents (chargements de camions dispersés sur la chaussée à La Nation, République, etc.).Metro Marseille, en revanche, n'a même pas pu être distribué. Pour une raison simple : le syndicat du Livre CGT a détruit, dans la nuit de dimanche à lundi, les 50.000 exemplaires qui venaient d'être imprimés à Chateaurenard, près de Marseille, dans les imprimeries de Spir Communication pour une distribution le matin. Le responsable sud-est du syndicat a invoqué, pour expliquer cette action, le "coup de force" de Metro International qui voulait fabriquer et distribuer son gratuit marseillais "en dehors de toute convention", en dépit des négociations en cours. Un départ donc difficile pour Metro International. Mais à Marseille, la bataille des gratuits ne fait sans doute que commencer.

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