Rapprochement Université-Entreprise : la politique des petits pas

Posté ven 22/04/2005 - 00:00
Par admin

Christian Tordo (photo Une) président de l'UPE 06 (Union pour l'entreprise), a proposé huit actions communes à mener lors de la visite retour des responsables de l'Université Nice Sophia Antipolis. Elles vont de la création d'un "prix de l'entreprise" à l'ouverture de stages.

Qu'est ce que les entreprises attendent de l'Université ? Dire à l'UNSA (Université Nice Sophia Antipolis) ce que les entreprises des Alpes-Maritimes attendent d'elle, c'était l'objectif de la seconde réunion qui s'est déroulée au siège de l'UPE 06 (Union pour l'Entreprise) à Saint-Laurent du Var, dans le cadre de la convention de partenariat établie en décembre pour un développement des relations Université-Entreprise. Président de l'association patronale (l'UPE06 est le représentant dans les Alpes-Maritimes du Medef et de la CGPME) Christian Tordo a apporté aux membres de l'UNSA dont Albert Marouani, son président, des réponses synthétiques et claires en rapport avec le tissu économique départemental.Les attentes, en effet, sont différentes suivant le type d'entreprise. Pour schématiser, deux groupes sont à prendre en compte. D'un côte, les entreprises de plus de 10 salariés (5% à peine des entreprises du département) qui ont une vocation mondiale pour une bonne part et doivent s'appuyer sur un tissu universitaire d'excellence internationale, faute de quoi elles risquent la marginalisation et à terme la disparition. De l'autre, les entreprises de moins de 10 salariés (95% des sociétés, soit une très grande majorité) qui recherchent des cursus métier permettant de former des salariés très opérationnels. Il est par exemple possible d'imaginer, pour tout le secteur immobilier, des formations pointues sur les problèmes de droit de l'immobilier, de la construction ou des travaux publics.Concrètement, l'UPE cherche à commencer ce rapprochement Université-Entreprise par des actions bien définies qui soient concrétisables. Une politique de petits pas. "Il s'agit, de commencer petit, d'ajuster éventuellement, puis de développer", expliquait Christian Tordo, qui préfère rester d'abord modeste pour bâtir ensuite sur le succès. Huit propositions ont ainsi été listées.- Créer le "prix de l'entreprise" qui couronnerait par exemple le meilleur rapport de stage et serait doté de 2.000€- Lancer une "journée de la Recherche" où les entreprises pourraient venir à la rencontre des chercheurs des laboratoires publics- Mettre en place des "séminaires d'été" destinés aux chefs d'entreprise et animés par des enseignants de l'UNSA avec le support des moyens logistiques de l'Université- Offrir 30 stages identifiés de trois à six mois aux étudiants de Master- Offrir 20 stages identifiés d'un à trois mois aux professeurs et enseignants- Mettre en place des petits déjeuners thématiques entre les entreprises via leur syndicat de branche professionnelle et les UFR concernées- Installer en partenariat un groupe de projet, destiné à créer une base de données informatique recueillant les offres de stages en provenance des entreprises- Participer, via l'UPE 06 à la mise en place d'un CDU (Comité de Développement de l'Université).Autant de propositions lancées par Christian Tordo qui ont été bien accueillies par l'Université. "Nous sommes sur la même longueur d'onde", déclarait ainsi en réponse Albert Marouani. "Avoir une université d'excellence, c'est également capital pour nos étudiants."

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