Recensement : PACA en hausse dans une France de 63 millions d'habitants

Une image actualisée de la population française, de celle des villes et des régions : c'est ce que donne l'Insee dans les résultats des enquêtes de recensement de 2004 et 2005. La région PACA avec 4.743.000 habitants se révèle l'une des plus dynamiques grâce à son attractivité.

La population française augmente. Au 1er janvier 2006, elle atteint pratiquement les 63 millions d'habitants. L'Insee, qui a publié en milieu de semaine les résultats des enquêtes de recensement de 2004 et 2005, estime ainsi à 62,9 millions d'habitants la population de la France métropolitaine et des départements d'outre-mer. On trouvera sur le site de l'institut ("De nouvelles analyses à l'issue des enquêtes de recensement de 2004 et de 2005") les chiffres et des analyses très pertinentes à la fois sur l'évolution de la population française, la fécondité, l'urbanisation, le logement.Selon l'Insee, le nombre de naissances a augmenté en 2005 et atteint presque le niveau record de l'an 2000. Pour la deuxième année consécutive, le nombre de décès est inférieur à ce que donnerait le prolongement de la tendance à la baisse de la mortalité des dernières décennies. L'espérance de vie est stable, 76,7 ans pour les hommes et 83,8 ans pour les femmes. Pour la première fois depuis le pic de l'an 2000, le nombre de mariages reste constant tandis que la progression du nombre de "pacs" se poursuit.PACA : +0,87% d'habitants par anAutres données qu'il est intéressant de connaître : les évolutions de population suivant les régions. La région Provence-Alpes-Côte d'Azur est l'une de celle qui connaît la plus forte poussée. Au 1er janvier 2005, sa population est estimée à 4.743.000 habitants. De 1999 à 2005, la progression a été de 0,87% par an. Une hausse portée par un solde migratoire important, dû a son attractivité, plus que par le solde naturel (la différence entre le nombre de naissance et de décès).Première région française, haut la main, l'Ile de France compte 11.362.000 habitants. Mais sa progression est moins rapide : +0,62% par an. Une hausse dûe uniquement à un solde naturel important, car le solde migratoire, lui, est négatif (-0,22% annuel). Quant à la seconde région française en terme de population, Rhône-Alpes, comptabilisée à 5.947.000 habitants, elle progresse vite elle aussi avec +0,89% porté par un solde naturel fort. Quatrième, derrière la PACA, le Nord-Pas-de-Calais avec 4.032.000 habitants progresse plus lentement : +0,15%. Si son solde naturel est largement positif, en revanche cette région est handicapée par un solde migratoire fortement négatif.Le "Top 5" des villes azuréennesOn retiendra également les résultats du recensement pour les grandes villes, chiffres qui fixent les évolutions démographiques urbaines. Dans les Alpes-Maritimes, le "top 5" s'établit ainsi :- Nice : 347.100 habitants- Antibes : 72.300- Cannes : 70.400- Cagnes-sur-Mer : 46 100- Le Cannet : 43 200Durant les dernières années, la tendance est à une croissance rapide de Cannes (au-delà de +0,8% annuel), ville qui avait connu un net ralentissement et avait même perdu des habitants dans les années 90. Le Cannet, de même, est en forte croissance (+0,6% annuel). Nice en revanche, continue de croître, mais à un rythme plus léger de l'ordre de +0,2%.En France, et plus particulièrement dans le Sud, quelques chiffres de grandes villes pour fixer les idées :- Paris : 2 144 700 habitants- Marseille : 808 700- Lyon : 465 300- Toulouse : 431 500- Montpellier : 244 100- Toulon 168 100- Aix-en-Provence : 140.100 (+0,8%)Logements PACA : une forte proportion de locatairesL'analyse au niveau des logements montre que s'il y a aujourd'hui une certaine pénurie, ce n'est pas faute d'une augmentation du nombre de logements. Au 1er janvier 2005, selon les chiffres de l'Insee, la France métropolitaine compte 30,6 millions de logements, dont 25,6 millions sont des résidences principales, soit 1,8 million de plus qu’en 1999. Près de 57 % des ménages sont propriétaires de leur logement. Le nombre de personnes par ménage continue de décroître, et le plus fortement dans la moitié nord entre 1999 et la mi-2004.Il est d'autre part noté que c’est en Bretagne, Poitou-Charentes et dans le Limousin que la proportion de propriétaires est la plus élevée ; elle est au contraire la plus faible en Île-de- France, Provence - Alpes - Côte d’Azur et Champagne-Ardenne et c’est dans ces régions que la part de ménages locataires est la plus importante (proche de 40 % et même 47 % en Île-de-France).