Recherche : la médaille d'argent des Talents CNRS 2023 à deux Azuréens

Le sismologue Jean-Paul Ampuero de Geoazur et la spécialiste d’I3S du traitement numérique des images, Laure Blanc Feraud distingués par la médaille d’argent des Talents CNRS 2023.

CNRS Ampuero et Feraud

Deux scientifiques azuréens lauréats de la médaille d'argent des Talents CNRS 2023 : Jean-Paul Ampuero, directeur de recherche IRD à Geoazur (CNRS-IRD-OCA-Université Côte d’Azur) et Laure Blanc-Feraud, directrice de recherche CNRS au Laboratoire d'Informatique, Signaux et Systèmes de Sophia Antipolis - I3S (CNRS-Université Côte d’Azur). La médaille d’argent distingue des chercheurs et des chercheuses pour l’originalité, la qualité et l’importance de leurs travaux, reconnus sur le plan national et international. Ces deux nouveaux lauréats témoignent de l’excellence de la recherche sur la Côte d’Azur. (Photo DR : Jean-Paul Ampuero et Laure Blanc Feraud).

Jean-Paul Ampuero, sismologue, a mené plusieurs travaux considérés comme révolutionnaires dans sa discipline de par leur créativité, leur rigueur et leurs implications, et qui ont été récompensés par plusieurs distinctions nationales et internationales. Le CNRS note qu’il a révolutionné notre compréhension de la rupture sismique non seulement grâce à ces travaux de recherche qui constituent un fondement de la pensée théorique sur le sujet, mais aussi grâce à une méthode innovante d’imagerie des grands séismes. Ses travaux récents sur la sismologie par capteurs acoustiques distribués (DAS) ont contribué à établir les fondements de ce domaine en émergence, en fournissant un cadre mathématique rigoureux pour le traitement et l'interprétation des données.

Laure Blanc Feraud, dans le domaine du traitement numérique des images, a travaillé sur une large gamme de problèmes inverses en imagerie satellitaire et biologique. L’originalité de ses travaux repose sur l’utilisation de méthodes variationnelles pour reconstruire avec précision des images. Elle a par exemple mis au point des algorithmes de défloutage d’images satellitaires (ou déconvolution aveugle) pour le CNES. Elle a aussi participé à la réalisation d’un prototype de microscope optique de super-résolution qui permet de dépasser la limite de diffraction. Grâce à un algorithme original de reconstruction, des résolutions jamais obtenues auparavant ont pu être atteintes. Pour aller encore plus loin, ses derniers travaux font maintenant appel à l’intelligence artificielle afin d’exploiter aussi les informations contenues dans les données.

 

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