Remaniement : François Fillon (re) nommé Premier ministre!

Posté dim 14/11/2010 - 09:30
Par admin

Actualisation 10h30- "En application de l'article 8 de la Constitution, le président de la République a nommé M. François Fillon, Premier ministre. Le président de la République a demandé au Premier ministre de lui proposer un nouveau gouvernement". C'est par ce message publié vers 10 heures ce matin, que l'Elysée a confirmé ce que le monde politique pronostiquait ces derniers jours : c'est bien François Fillon, le Premier ministre de la première partie du quinquennat de Nicolas Sarkozy qui conduira le gouvernement dans la deuxième étape avant les présidentielles de 2012.

 

Dans un communiqué de Matignon, publié dès l'annonce de la confirmation, François Fillon a indiqué ses priorités. "Je m’engage, sous l’autorité du chef de l’Etat, avec détermination, dans une nouvelle étape qui doit permettre à notre pays de renforcer la croissance de son économie au service de l’emploi, de promouvoir les solidarités et d’assurer la sécurité de tous les Français".

 

Le remaniement ministériel enclenché samedi soir

 

Attendu depuis plusieurs semaines, le remaniement ministériel a été enclenché hier soir à partir de l'annonce de la démission du Premier ministre François Fillon. Cette annonce a été faite vers 19h30 à travers un communiqué de l'Elysée tout aussi laconique que celui de ce matin. "En application de l’article 8 de la Constitution, M. François Fillon a présenté au président de la République la démission du gouvernement. Le président de la République a accepté cette démission et a ainsi mis fin aux fonctions de M. François Fillon". Tout au long de la journée de samedi, aussi, Nicolas Sarkozy a beaucoup reçu et consulté.

 

Le jeu des pronostics, très en vogue ces derniers temps, s'est quelque peu resserré. Pour les médias, François Fillon serait pratiquement sûr d'être reconduit, l'hypothèse Jean-Louis Borloo d'une ouverture renforcée au centre, étant devenue très improbable alors que se rapprochait l'échéance. Concernant les ministres, une seule entrée qui est donnée comme certaine : celle d'Alain Juppé à la Défense (maire de Bordeaux, l'intéressé a déjà annoncé hier dans sa ville qu'il pouvait être à la fois maire et ministre). Sont donnés aussi comme pratiquement assurés le retour de Xavier Bertrand au gouvernement ou encore le départ de Bernard Kouchner, de Rama Yade et Fadela Amara tandis que bon nombre de ministres devraient être appelés à changer de poste.

 

Christian Estrosi gardera-t-il son ministère ?

 

Sur la Côte d'Azur, une question plus spécifique : Christian Estrosi, maire de Nice et président de NCA, restera-t-il ministre et s'il le reste gardera-t-il l'industrie ? Aucune indication dans un sens ou dans l'autre pour l'instant n'a véritablement été donnée. Lefigaro.fr, toutefois, avance ce matin qu'il pourrait ne pas être repris dans le gouvernement ("Les hypothèses du gouvernement Fillon III").

 

A noter aussi que, pour le Ministère de la Santé, le quotidien "Le Monde" a cité deux noms possibles : celui de Nathalie Kosciusko-Morizet, actuellement secrétaire d'Etat à l'économie numérique et celui de Jean Leonetti. Le député-maire d'Antibes, cardiologue de formation toujours en exercice, ne s'est cependant pas exprimé sur cette question. Tout juste à une question qui lui avait été posée récemment lors d'un débat au quotidien Nice-Matin, avait-il répondu qu'à chaque remaniement ministériel son nom était annoncé à la Santé, supputations qui n'avait jusqu'à présent jamais été suivies d'effet.

 

Mais il n'y aura maintenant plus longtemps à attendre pour les réponses à toutes ces interrogations. Le "dénouement" de ce remaniement est attendu dans la journée avec dans la matinée l'annonce du nom du "nouveau" Premier ministre et dans l'après-midi ou au plus tard lundi matin, celui de son équipe.

 

Lire dans Lemonde.fr : "Démissionnaire, François Fillon doit redevenir premier ministre dimanche matin"

 

 

Le communiqué de Matignon

 

"Le Président de la République m’a demandé de conduire le Gouvernement. Je mesure l’honneur qui m’est fait de pouvoir continuer à servir la France. Je mesure aussi la responsabilité qui m’incombe en cette période difficile. La décision du Président m’oblige envers tous les Français.

 

Depuis 2007, malgré les épreuves, les résistances, les attaques, le Président de la République est resté fidèle à son cap réformiste, fort du soutien constant de la majorité parlementaire.

 

Après trois années et demi de réformes courageuses, conduites malgré une sévère crise économique et financière mondiale, je m’engage, sous l’autorité du chef de l’Etat, avec détermination, dans une nouvelle étape qui doit permettre à notre pays de renforcer la croissance de son économie au service de l’emploi, de promouvoir les solidarités et d’assurer la sécurité de tous les Français.

 

La fidélité de mon engagement aux côtés de Nicolas Sarkozy, en réponse à sa confiance, s’inspire de ma profonde estime personnelle et de mon adhésion à son action pour le pays."

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