Rencontres Inria Industrie à Sophia : les services mobiles en vedette

L'occasion de présenter le projet de plateforme Telecom du Pôle SCS. De gauche à droite, Claude Hary qui présente le projet, Bernard Odier (Inria), Jean-Pierre Mascarelli, vice-président du Conseil général et Michel Cosnard, Pdg de l'Inria.

Un joli succès d'affluence pour la journée des Rencontres Inria Industrie sur le thème des nouveaux services mobiles ! Pour ce rendez-vous donné vendredi dernier au Sophia Country Club, quelque 70 représentants de PME étaient attendus. Il en est venu 170 et encore les organisateurs ont dû refuser du monde, faute de place. Il est vrai que la révolution des services mobiles est en cours et que nous nous retrouvons aujourd'hui un peu comme au début des années 2000 avec de nouveaux créneaux qui s'ouvrent pour des créations d'entreprises innovantes à fort potentiel. Dans ce contexte, il est intéressant de voir les nouvelles technologies qui se développent autour des mobiles et de faire un tour d'horizon sur les nouveaux concepts de services qui s'amorcent.

Favoriser les transferts de technologies vers les PME

"L'Inria a engagé des programmes de recherche avec de grands groupes", explique Bernard Odier, responsable du transfert technologique Télécoms et Réseaux de l'Inria. Mais nous souhaitons également dynamiser l'écosystème des PME qui est le vecteur de l'innovation. D'où ces Rencontres entreprises où nous montrons ce que nous avons en magasin. L'objectif est de favoriser des transferts de technologies vers l'industrie, transferts qui permettent aux PME innovantes d'être en avance sur leur marché."

A Sophia, une quinzaine de démonstrations de technologies et applications innovantes étaient présentées soit par les équipes INRIA venues des différents sites français, soit par des PME partenaires la plupart établies dans la technopole ou dans la région comme All in My Music, Ambientic, Quescom, Mobile Distillery, Prim'Vision, Raisonance, Robocortex, Tagsys, UDcast. L'Institut Télécom / Télécom ParisTech, le laboratoire I3S - Université Nice Sophia Antipolis et le pôle SCS présentaient également des démonstrations.

Le petit robot qui voit pour vous et l'affiche sur votre smarphone...

Parmi ce qui était montré sur les stands, figuraient des prototypes de réalité augmentée sur mobiles, des commandes de robot par mobile, des applications et réseaux de capteurs mobiles, des environnements de développement d'applications mobiles, des interactions écran avec des tablettes connectées, des simulations de réseau mobile haut débit et de TV sur mobile.... Quelques exemples plus détaillés? Ainsi l'équipe "Flowers" attirait l'attention avec son robot humanoïde. Sa particularité est d'être piloté à distance par une application iPhone baptisée Robodrive et de permettre à l'utilisateur de voir sur son smartphone les images vues par le robot en mouvement. Il est possible ainsi, très loin de son logement, de faire aller le petit robot de pièce en pièce pour voir ce qui se passe chez vous.

L'équipe Indes, basée à Sophia Antipolis, a réalisé des recherches sur la programmation d'applications mobiles directement sur le Web. Indes a conçu une plate-forme de développement baptisé Hop qui a pour but de simplifier l'écriture et la maintenance d'applications Web interactives pour mobiles, jusqu'à la génération de pages HTML gérées par les navigateurs. Un langage qui a été utilisé par une start-up sophipolitaine, All in my music de Dominique Martini pour créer un "music player" multi-terminal.

L'art d'utiliser tous les capteurs du smartphone

D'autres applications utilisent aussi les capteurs du smarphone (son, caméra, accéléromètre, boussole, gyroscope, etc.) pour le transformer en télécommande pour le pilotage de robots mais aussi de drones, ou pour le guidage à distance de personnes mal voyantes. Tout un monde nouveau d'applications qui s'ouvre aujourd'hui alors que sur la planète, il se vend désormais plus de smartphones que de PC et que les revenus des ventes d'applications explosent.

Parallèlement aux démonstrations, plusieurs conférences ont permis de faire un point sur l'état de l'art en matière de développement de services mobiles, de technologies de sécurité et de nouvelles applications mobiles. Une occasion supplémentaire pour les chercheurs, comme pour les entrepreneurs, développeurs ou porteurs de projets de se rencontrer, d'échanger et de préparer de nouvelles aventures. Un élément essentiel dans l'animation de l'écosystème sophipolitain.

Dominique Martini, fondateur de All in my music à Sophia, ici avec Gérard Giraudon, directeur de l'Inria Sophia (à demi masqué) a travaillé avec les chercheurs de l'équipe Indes pour créer un "music player" multi-terminal à partir de la plate-forme de développement "Hop".