Reprise de Nice-Matin : deux candidatures supplémentaires

Posté jeu 31/07/2014 - 13:15
Par admin

Suite au report au 28 juillet de la date limite de dépôt des offres de reprise, deux autres candidatures ont été enregistrées : la Société normande d’information et de communication, éditrice de Paris Normandie et les salariés du groupe Nice Matin à travers une SCOP (Société Coopérative et Participative). Au total six candidats sont en lice avec un choix du repreneur qui devrait intervenir à la mi-septembre.

Reprise de Nice-Matin : deux candidatures supplémentaires

Quelle sera l'ampleur de la casse sociale ? C'est toujours la question qui angoisse les salariés de Nice-Matin, après la clôture, lundi 28 juillet, de la période de dépôts des offres pour la reprise d'un groupe en redressement judiciaire depuis le 26 mai dernier. Comme cela avait été envisagé lors du point d'étape du 15 juillet dernier (initialement prévue pour se terminer à cette date, la période de dépôt des offres avait été repoussée au 28 juillet) deux nouvelles offres ont bien été enregistrées par les administrateurs judiciaires, Mes Huertas et Abitbol : la Société normande d’information et de communication, éditrice de Paris Normandie, et les salariés du groupe Nice Matin à travers une SCOP (Société Coopérative et Participative), formule qui nécessite la recherche d'investisseurs privés.

Six offres de reprise enregistrées

Au total, comme cela est présenté aujourd'hui lors d'un Comité d'Entreprise Exceptionnel au siège du groupe, ce sont six offres de reprise qui ont été enregistrées. Avec une septième option qui, potentiellement, resterait ouverte : celle du duo Icart-Périn qui avait signé la reprise en février dernier pour 20 M€ et qui, tant qu'un autre repreneur n'a pas été nommé, pourrait rentrer dans le jeu s'il apportait la totalité de la somme promise. Si le fonds d'investissement suisse GXP de Gilles Périn n'a toujours pas amené le premier euro, les deux "repreneurs" continuent d'assurer que l'argent va arriver et que le plan de sauvegarde avec 128 départs volontaires pourra être appliqué. Certes, plus personne n'y croit, mais évidemment, ce serait toujours la solution la mieux-disante sur le plan social.

De 350 à 780 suppressions de postes!

Car dans l'état actuel des offres (les propositions peuvent encore être affinées, détaillées et bonifiées), bonjour la casse sociale! A l'extrême, Bruno Ledoux, principal actionnaire de Libération, se ferait fort de faire tourner le quotidien avec une trentaine de personnes ! Le groupe Nice-Matin comptant un peu plus de 1.100 salariés, autant dire que cette offre, dans son état, semble hors de propos. Quant au favori pour la reprise, le groupe de presse belge Rossel, associé au promoteur monégasque Marzocco, et au milliardaire franco- libanais de Mandelieu, Iskandar Safa, il ne se positionne quant à lui que sur le cœur du journal. Du même coup, ne reprenant ni l'imprimerie ni les porteurs de PubliNice, ni les services publicitaires d'Eurosud, ce seraient près de 800 personnes qui se retrouveraient sans solution.

Interviewé par France3 Côte d'Azur, Jean-François Roubaud, représentant du SNJ (Syndicat National des Journalistes) soulignait ainsi qu'il s'agissait d'offres principalement financières et qui n'étaient pas satisfaisantes non seulement sur le plan de la défense de l'emploi, mais aussi pour assurer ne serait-ce que la pérennité de l'entreprise. Une délégation syndicale de Nice-Matin a d'ailleurs été reçue en Préfecture mardi après-midi. Gérard Pitocchi, représentant de l'intersyndicale avait rappelé, également sur France3, que l'essentiel des propositions de reprise tournait entre 350 et 780 licenciements! Autant de départs qui ne seraient pas, comme ceux que prévoyaient le plan social négocié, étalés dans le temps mais interviendraient entre le 1er et le 31 octobre 2014. A la rentrée.

Quant au projet de SCOP, il respecterait le plan de sauvegarde signé en janvier. Mais il est quand même question de 160 départs volontaires. Selon France3 qui cite des sources syndicales, "plus d'un million d'euros a été levé par 300 salariés acceptant de verser 3.500 euros chacun, dans le cadre d'une société coopérative d'intérêt collectif (scic). Les syndicats souhaitent arriver à un financement total de 6 à 7 millions d'euros pour leur projet de reprise qui respecterait aussi un plan social signé en janvier prévoyant quelque 160 départs volontaires." Il resterait également à trouver des investisseurs. Selon Gérard Pitocchi, trois propositions d'investisseurs seraient déjà à l'étude.

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