Reprise de STP à Cannes : ce sera à la Cour d'Appel d'Aix de trancher
Nouveau rebondissement dans l'affaire de la STP à Cannes La Bocca. Après la décision du tribunal de commerce de Cannes de choisir la société Lancaster pour reprendre l'entreprise de rénovation ferroviaire (ex CLBI) en redressement judiciaire depuis plus d'un an, il était possible de croire le dossier bouclé. C'était sans compter sur une nouvelle tombée vendredi : le Procureur de la République annonçait qu'il ferait appel à la décision du tribunal de commerce de Cannes.
Deux repreneurs étaient en effet en lice. En mai dernier, le groupe italien AnsaldoBreda, filiale de Finmeccanica, avait déposé la première offre de reprise, ne gardant que 110 employés sur les 191 mais sauvant du même coup la STP d'une liquidation pure et simple (la proposition depuis, est remontée à 125 personnes). Cette offre étant arrivée in extremis, le tribunal de commerce de Cannes avait donc décidé d'un report de sa décision et d'une prolongation exceptionnelle de la procédure. Mais entre temps, une seconde offre de reprise a été déposée : celle du groupe français Lancaster. Une offre estimée "mieux disante" parce que 151 personnes étaient reprises.
Les salariés n'en étaient pas moins divisés. Une partie d'entre eux estimait que le groupe AnsadoBreda, déjà spécialisé dans la rénovation ferroviaire, offrait un véritable avenir pour STP dans cette activité. Lancaster, en revanche, se lançait dans cette activité. Le groupe est en effet spécialisé dans l'aménagement urbain, l'ingénierie et la promotion immobilière, le réaménagement de sites industriels, le développement et la gestion hôtelière et les participations financières. Certains soupçonnaient d'ailleurs Lancaster d'être plus intéressé par les 6 hectares de terrain en bord de mer de STP (même si l'ex-CLBI n'est que locataire de ces terrains) que par la rénovation ferroviaire.
Ce sera donc maintenant à la cour d'appel d'Aix de trancher entre les deux repreneurs. Une décision qui, compte tenu de la période de vacances, risque de n'intervenir qu'en septembre. En attendant, STP replonge dans ses incertitudes, tandis que maître Michel Gillibert, l'administrateur judiciaire, reprend provisoirement les commandes de l'entreprise.
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