Roy Hargrove, un caméléon du Jazz lâché dans la pinède Gould

Posté mar 14/07/2009 - 10:30
Par admin

Roy Hargrove, un caméléon du Jazz lâché dans la pinède Gould

A l’instar de Duke Ellington et Ray Charles dans le passé, de Keith Jarrett aujourd’hui, Roy Hargrove est peut être en train de devenir l’un des nouveaux abonnés de Jazz à Juan, en incarnant également, avec une immersion totale dans la ville durant son séjour, l’esprit d’une époque où le jazz représentait la joie de vivre et le contact avec la population, plutôt que le star system.

 

Hier soir il en était à son 3ème passage consécutif dans la mythique Pinède Gould, et il a démontré qu’il était un véritable caméléon du jazz. Ce trompettiste génial découvert par Wynton Marsalis s’est d’abord montré en chef d’orchestre d’un Big Band d’une bonne vingtaine de musiciens faisant la part belle aux cuivres tout en enchaînant un grand nombre de standards. Un Big Band avec une invitée de marque, Roberta Gambarani et sa voix d’or.

 

Dans son costume beige et ses Nike Rouges, Roy Hargrove n’oublie pas de distiller quelques solos de trompette avant de changer de style en seconde partie avec une formation plus réduite et plus électrique, le RH Factor. Là il nous livre une musique plus funk alternant des instrumentaux et de belles chansons portées notamment par la voix soul et langoureuse de Renée Neuville.

 

Le RH Factor accompagne ensuite l’autre star de la soirée, Mc Solaar qui commence par semer le vent pour récolter le tempo avant de livrer une version très personnelle de Au clair de la lune. Roy Hargrove montre ainsi que le jazz peut jeter des passerelles vers d’autres musiques, même si le rap et les textes ciselés de Mc Solaar font parfois figurent d’ovni dans la soirée.

 

Une soirée qui se termine sur des airs de Hard Groove, le dernier album de Roy Hargrove qui achève sa prestation en dansant, une dernière facette de son talent.

 

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