Saison estivale : la Côte d'Azur a tiré son épingle du jeu

Si le tourisme français a fait grise mine cet été, la Côte d'Azur, qui n'avait pas démarré au mieux en juillet, semble s'être bien rattrapée en août. Selon l'Observatoire du Tourisme de la Côte d'Azur, la fréquentation touristique est jugée satisfaisante, au global sur l'ensemble de la période de mai à août, par 80% des professionnels du tourisme azuréen (offices de tourisme, hébergements, restaurants et activités). Ainsi 13% d'entre eux jugent la saison estivale " très bonne ", 35% " bonne ", et 32% " assez bonne ". Un professionnel sur 5 a un avis plus négatif, notamment sur la montagne où l'on arrive pratiquement au tiers d'insatisfaits.

Les "bémols" de la saison 2008 sont en effet à mettre du côté des prestataires de la montagne pour qui l'on est en deçà de la saison 2007 ainsi que, côté littoral, sur les campings et les restaurants. Cet été, ce sont surtout les hébergements locatifs, résidences de tourisme, meublés et gîtes, ainsi que les villages et centres de vacances, qui tirent le mieux leur épingle du jeu. La clientèle disposant de budgets inférieurs aux années précédentes, ce sont en effet ces hébergements qui ont été privilégiés. Pour une raison simple : ils offrent un coût, ramené à la journée et à la personne, plus avantageux pour des séjours estivaux assez longs, et apparaissent ainsi comme le meilleur compromis.

L'hôtellerie, dans ce contexte, a connu un succès plus mitigé cet été, avec par exemple un recul du total des nuitées hôtelières de 6% sur le mois de juillet. Clairement, la principale raison citée comme facteur négatif est la mauvaise conjoncture économique (pour 59%) ou bien les prix plus élevés (pour 13%), excédant à présent les possibilités financières de nombreux ménages visiteurs. 60% des professionnels estiment ainsi que, sur la période de juillet-août, les touristes ont réduit leurs dépenses de séjour.

Cela étant, la Côte d'Azur a la chance de pouvoir tabler sur une forte clientèle étrangère ainsi que sur des clientèles aisées ou fortunées (Russes, Moyen Orientaux et Asiatiques surtout), pour lesquelles le pouvoir d'achat n'est pas entamé par la crise. Ces clientèles étaient présentes cet été. Ce qui explique aussi que, pour 6% des professionnels interrogés, la dépense de leurs clients soit plutôt supérieure à l'an passé, note l'Observatoire.