Saison touristique bonne ou mauvaise sur la Côte ? Ça se discute

Posté jeu 24/09/2009 - 17:55
Par admin

Une saison d'été en baisse ou pas ? Apparemment ça se discute. Les professionnels du tourisme sont restés quant à eux sur un sentiment de baisse d'activité cet été. Mais l'Observatoire du Tourisme Côte d'Azur estime de son côté qu'il ne retrouve pas de baisse dans les chiffres de fréquentation. "Ce sentiment de baisse se trouve confirmé dans certains cas par les statistiques de fréquentation réelle, notamment pour l'hôtellerie (-6% et 200 000 nuitées perdues entre Juin et Août), note-t-il dans son dernier baromètre. Mais globalement il présente un décalage avec la réalité, car au final les flux totaux mesurés apparaissent, tout au moins dans les hébergements marchands, identiques à l'an passé".

 

"En fait, le total des nuitées dans les hébergements touristiques s'avère remarquablement stable, pour le cumul Juillet-Août, depuis l'été 2005" ajoute l'Observatoire. "Les 5 dernières saisons estivales s'inscrivent dans la moyenne historique, en volume de nuitées, inférieures aux années 98 à 2002, mais supérieures à 2003-4." Et de tenter une explication à ce décalage entre une perception à la baisse et des données statistiques stables.

 

La voici. Contrairement à ce que l'on envisageait, la "crise" ne s'est pas traduite par un surcroit d'activité pour les campings, gites et villages de vacances. Ce sont plutôt les résidences de tourisme qui en ont bénéficié, ainsi que les sites de visite et les activités culturelles et de loisirs, du fait d'une nouvelle tendance à l'allongement des séjours. D'autre part, la clientèle nationale s'est renforcée, tandis que les étrangers sont venus moins nombreux, surtout les Britanniques. Les séjours avion des étrangers ont ainsi reculé de 12% entre Juin et Août.

 

C'est donc l'évolution qualitative (moins d'étrangers, plus de visiteurs à budget moyen, dépensé sur des séjours plus longs, moins de visiteurs avion, descente en gamme pour les séjours hôteliers) qui explique le sentiment de perte, alors qu'en volume la clientèle est venue aussi nombreuse que les étés passés, conclut l'Observatoire. Ce qui nous laisse quand même un peu sur la faim.

 

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