SAME 05 : le bel horizon de la microélectronique azuréenne

Posté jeu 13/10/2005 - 00:00
Par admin

"Le cœur de métier de la microélectronique à Sophia, c'est la téléphonie sans fil haut débit et nous savons que, dans ce domaine, le marché est désormais prêt à décoller", estime Jacques-Olivier Piednoir, vice-président chargé de la R& D pour l’Europe de Cadence Design Systems.

Ils ont eu un peu peur les organisateurs de SAME avec le mouvement de grève nationale qui s'était déclenché la veille de leur grand rendez-vous de mercredi et jeudi 5 et 6 octobre dernier. Mais finalement, les participants étaient au rendez-vous. Aussi bien les nombreux intervenants des panels, ateliers et conférences que les exposants et bien sûr les visiteurs. Cette 8ème édition du Sophia Antipolis MicroElectronic Forum a tenu aussi ses promesses réunissant ainsi un bon millier de spécialistes de la microélectronique européenne.SAME, c'est aussi l'occasion de prendre le pouls de ce secteur particulièrement bien représenté dans la technopole. Jacques-Olivier Piednoir, l'un des fondateurs de l'association SAME, vice-président chargé de la R& D pour l’Europe de Cadence Design Systems, un des deux leaders mondiaux de la CAO, ouvre le panorama sur la microélectronique azuréenne.Les tendances qui ressortent ? "Il y a quatre ans à SAME, le débat tournait autour de savoir si la 3G était pour demain. Tous les fabricants de microélectronique et les équipementiers avaient tablé sur un renouvellement des mobiles qui ne s'est finalement pas produit. Maintenant la 3 G est une technologie mature, les réseaux sont adaptés et le marché est prêt. Il est désormais possible, les débits le permettant, d'envoyer des vidéos, des photos, etc. C'est pourquoi, un des "focus" de ce SAME 2005 portait sur la communication à haut débit".Qu'est ce qui porte aujourd'hui la microélectronique azuréenne ? "Si l'on considère la microélectronique en général, ce qui porte le secteur ce sont les produits grands publics comme la Set box, les graveurs de DVD, les décodeurs TNT, les écrans plats, autant de produits qui n'appartiennent pas à la spécialité de Sophia Antipolis. La microélectronique azuréenne en effet est spécialisée dans la téléphonie sans fil haut débit. C'est notre cœur de métier et nous savons que, sur ce point, le marché est désormais prêt à décoller."Les évolutions technologiques que SAME05 a fait ressortir ? "Il n'y a pas de révolution, mais des évolutions. Nous entendons parler du management de yield. Il y a deux ans il était question de DFM (Design for manufacturing). Cela signifiait que, dès la conception d'un circuit, il fallait prendre en compte son bon fonctionnement. Désormais, il est question de DFY (Design for Yield). Cela veut dire qu'en plus de son bon fonctionnement, la conception doit prendre en compte son bon rendement. Il faut donc que les concepteurs de circuit fassent des plans qui aboutissent à un meilleur rendement de ce circuit." "Sur le plan technologique, nous en sommes actuellement à des circuits de 65 nanomètres qui se trouvent en production sur des produits grands publics. Nous commençons à discuter de gravures à 45 nanomètres. Une miniaturisation qui permet de mettre de plus en plus de transistors sur la même puce, d'obtenir une vitesse plus importante et une consommation d'énergie moindre." "Autre évolution dans le secteur de la microélectronique: nous vendons des kits de conception, toute une chaîne de blocs de base et services qui vont permettre aux concepteurs d'avoir une solution complète. L'évolution se fait ainsi dans la vente de solutions complètes aux concepteurs de puces."

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