Satellites : derrière le bras de fer Alcatel Space-EADS (Le Figaro)
"Alcatel gagnera-t-il la bataille des satellites face à EADS ? Les deux groupes, tout en étant conscients qu'un rapprochement entre Alcatel Space et Astrium, filiale d'EADS, est inévitable, se prêtent actuellement à un véritable bras de fer pour savoir qui, de l'un ou de l'autre, deviendra le seul grand constructeur européen de satellites", écrit Mathilde Visseyrias dans Le Figaro. Le quotidien national ouvre ainsi dans son édition du 9 juin 2003 un dossier sur l'activité satellites en France ("Satellites : la course contre la montre d'Alcatel et d'EADS"). L'opposition entre deux logiques industrielles y est clairement mise en relief : la logique d'EADS qui cherche à construire "l'Airbus des satellites" en favorisant les synergies entre l'aéronautique, la défense et l'espace et celle d'Alcatel pour qui les satellites font partie de la chaîne des télécoms.Pour Le Figaro, le marché des satellites s'étant considérablement rétréci (6 satellites commerciaux commandés dans le monde en 2002 et de 5 à 7 en prévision pour 2003), des cures d'amaigrissement sont nécessaires autant pour Astrium que pour Alcatel Space (ce dernier groupe a déjà supprimé entre autres 350 emplois dans son établissement de Cannes). Quant à un rapprochement entre les deux constructeurs de satellites français, il risque d'être très douloureux en terme d'emplois aussi bien pour Toulouse que pour Cannes. Les syndicats estiment ainsi que 20 à 30% des effectifs seraient menacés en France dans les deux groupes en raison des redondances, notamment entre Alcatel Space Cannes et Astrium Toulouse.
