Un coup dur pour Sophia qui fête ses 40 ans cette année : le départ programmé pour début 2011 de Schneider Automation (près de 400 salariés et une cinquantaine de sous-traitants). C'est ce que l'on a pu apprendre samedi matin à l'occasion de la première visite officielle que Christian Estrosi a effectuée sur la Côte d'Azur en tant que ministre de l'Industrie. Une visite qu'il a faite à la Zone Industrielle de Carros et plus particulièrement à l'usine de Schneider Automation, de Schneider Electric France, filiale du groupe américain Schneider Electric.
En présence de Frédéric Abbal, le président de la filiale France, il a été inévitablement évoqué le projet que l'entreprise avait annoncé en CCE (Comité central d'entreprise) à la mi-juin, d'un regroupement des sites de Sophia et de Carros, sur la zone industrielle de Carros. Implanté depuis une bonne trentaine d'années sur la Côte d'Azur, Schneider Automation a installé sa Recherche et Développement sur Sophia (450 personnes) et sa production sur Carros (350 personnes). Ces deux sites font partie de la division Automatismes et Contrôle, qui a été pionnière dans lutilisation dInternet et a ouvert la voie à une nouvelle génération de solutions dans la gestion des automatismes. Sur la technopole, sont conçus des dispositifs de contrôle commande et divers automatismes industriels capables de piloter des chaînes de production. A Carros, ces produits sont fabriqués. C'est cette répartition sur deux sites qui se trouve aujourd'hui en cause, le groupe ayant planifié à l'échelle mondiale une réduction de ses sites d'un nombre de 1.400 à 1.000.
Il y avait donc à arbitrer entre Sophia et Carros. Un arbitrage qui s'est fait en faveur de la zone industrielle de la plaine du Var. Schneider automation, qui se développe de plus en plus dans la gestion et la maîtrise de l'énergie ainsi que dans le bâtiment "intelligent", a cherché à jouer entre autres l'Eco Vallée, l'Opération d'Intérêt National de la Plaine du Var, conçue comme une vitrine européenne du Développement Durable. Pour ce transfert, prévu pour début 2011 (autant dire demain), Schneider agrandira son site de Carros en construisant un nouvel espace d'un peu plus de 6.000 m2 (contre 8.000 actuellement sur Sophia Antipolis). Eric Ciotti, président du Conseil général, qui participait à la visite, a assuré que les travaux de confortement de la rive du Var commenceraient prochainement et permettraient de lever les contraintes de constructibilité qui pèsent actuellement sur la zone en raison des risques d'inondabilité.
Les syndicats, quant à eux, sont inquiets. Ils ont fait leurs comptes et estiment que le transfert pourrait aussi se solder par la suppression d'un peu plus de cent emplois sur Sophia et de quelques dizaines sur Carros. Quant à la technopole, elle ne peut pas voir d'un très bon il ce départ. Le premier, d'une de ses belles enseignes vers l'OIN toute proche
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L'éco de la Côte.