Sénatoriales : le grand renouvellement sur la Côte

Posté lun 15/09/2008 - 09:20
Par admin

Sénatoriales : le grand renouvellement sur la Côte

Quoique soient les résultats des sénatoriales le 21 septembre, il y aura beaucoup de changement dans la représentation azuréenne au Sénat. En premier lieu trois des quatre sénateurs sortants ne se représentent pas. José Balarello, 82 ans, en poste depuis 1984, Charles Ginésy, 86 ans, en poste depuis 1988, Jacques Peyrat, 77 ans, en poste depuis 1998 ne sont pas candidats. Des quatre sénateurs actuels, seul Pierre Laffitte, 83 ans, en poste depuis 1985, est candidat et a monté sa propre liste sous l'étiquette politique "Parti radical valoisien et sans étiquette". En second lieu, il y aura cinq sénateurs au lieu de quatre pour représenter les Alpes-Maritimes, soit un sénateur de plus pour des mandats qui sont désormais de six ans. Autant de raisons qui expliquent que ces sénatoriales soient particulièrement ouvertes dans le département.

 

Les nouvelles règles du jeu

 

Autre changement : le mode d'élection. Il a été introduit d'une part la proportionnelle qui renforce de poids des partis politiques et d'autre part l'obligation de présenter des listes composées alternativement d’un candidat de chaque sexe. L’élection, est-il précisé dans les textes, aura lieu à la représentation proportionnelle suivant la règle de la plus forte moyenne, sans panachage, ni vote préférentiel. Sur chaque liste, les sièges seront attribués aux candidats d’après l’ordre de présentation. Le scrutin sera ouvert à 9 h et clos à 15 h le dimanche 21 septembre. Quant à la liste, elle est composée alternativement d’un candidat de chaque sexe. L’écart entre le nombre des candidats de chaque sexe ne peut être supérieur à un. A peine d’irrecevabilité, la liste doit comporter deux candidats de plus que de sièges à pourvoir.

 

Le poids de la liste UMP-Nouveau Centre

 

Voilà pour la règle du jeu. Sur le terrain azuréen, huit listes avaient été déposées vendredi à 18 heures à la clôture des candidatures. Vous en trouverez le détail en cliquant sur le document attaché (Sénatoriales : les huit listes en présence dans les Alpes-Maritimes). Il est évident que certaines ne sont là que pour assurer une présence et ne peuvent, hors événement exceptionnel, espérer sortir un sénateur.

 

Poids lourd de cette élection, la liste UMP-Nouveau Centre. Pour plusieurs raisons. Dans un département qui est connu comme le plus "sarkozyste" de France, la "machine" UMP est puissante avec une Fédération classée comme la troisième sur le plan national, tandis que Christian Estrosi, son chef de file s'est imposé comme l'"homme fort" des Alpes-Maritimes. Mais surtout, l'UMP aligne beaucoup d'élus. Comme le faisait remarquer François Rosso dans Nice-Matin du 12 septembre, l'UMP compte la totalité des maires des six communes les plus peuplés et au total 100 maires sur les 163 du département ainsi que les quatre sénateurs sortants, huit députés sur neuf et 40 conseillers généraux sur 52. Un atout sérieux quand on sait que les sénateurs sont élus par 1.815 grands électeurs azuréens et que ces grands électeurs sont des députés, conseillers régionaux, généraux et municipaux.

 

Mais, vu la proportionnelle, l'UMP ne peut guère prétendre au grand chelem. A coup sûr, trois postes de sénateurs lui semblent acquis. Ils reviendraient donc aux trois premiers de la liste : Jean-Pierre Leleux, maire de Grasse, vice-président du conseil général ; Colette Giudicelli-Guibal, 1ère adjointe au maire de Menton, vice-présidente du conseil général ; Louis Nègre, maire de Cagnes-sur-Mer, vice-président du conseil général et de la Canca. Quatrième sur la liste, Marguerite Blazy, conseillère municipale d'Antibes, vice-présidente de la Casa réputée proche du député-maire Jean Leonetti, a elle aussi des chances de passer. Quant au 5ème, Charles-Ange Ginesy, maire de Péone, vice-président du conseil général, député-suppléant de Christian Estrosi, son élection tiendrait du miracle.

 

Pas de liste commune PS-PC : l'élection d'un sénateur de gauche compromise

 

Côté PS, l'élection de Marc Daunis, maire de Valbonne, conseiller régional et vice-président de la CASA, ne semblait pas faire de doute…avant que le PC ne décide de présenter sa propre liste. La semaine dernière, le nom d'André Aschieri, le maire de Mouans-Sartoux, avait été avancé par le PC pour être tête d'une liste commune PC-PS. Mais faute d'accord, chaque parti a finalement fait cavalier seul, compromettant ainsi l'élection d'un sénateur de gauche. La personnalité de Marc Daunis, à la tête de la commune la plus importante du parc technologique de Sophia Antipolis, ses qualités personnelles et l'enjeu que représente un sénateur de gauche dans les Alpes-Maritimes pourraient faire la différence. Mais ce n'est pas joué d'avance.

 

Deux listes de droite hors la liste officielle UMP-Nouveau Centre

 

Sénateur sortant, Pierre Laffitte, le père de Sophia Antipolis, compte bien retrouver son siège. Il dispose d'un bilan d'action au Sénat très fourni, d'un carnet d'adresse fabuleux dans le monde et d'une aura internationale incontestable. Sortant UMP-Parti Radical, il se représente sous la seule étiquette Parti Radical Valoisien et SE, mais pourrait être soutenu en sous-main par l'UMP qui initialement avait proposé à Pierre Laffitte de venir sur sa liste, proposition que l'intéressé avait repoussé.

 

Autre liste de droite, hors la liste UMP-Nouveau Centre officielle : celle de René Vestri, le maire de Saint-Jean-Cap-Ferrat sous l'étiquette UMP-MEI-DvD. Avec Hélène Masson-Maret, adjointe au maire de Grasse et Maxime Coullet, maire de Saint-Cézaire et conseiller général, elle dispose, grâce notamment à ces trois élus, d'un réseau très étoffé et pourrait créer la surprise. Rendez-vous au 21 septembre où évidemment d'autres surprises ne doivent pas être exclues.

 

+d'infos

Sur les sénatoriales, voir le site www.senat.fr

 

 

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