SFR pourrait passer sous drapeau anglais (The Guardian)

Mauvaise passe pour Vivendi Universal. Après les remous de Canal+, après le piratage du vote des actionnaires dont aurait été victime le groupe la semaine dernière, VU a annoncé lundi 29 avril un montant de dépréciation d'actifs encore plus fort que celui, déjà colossal, qui était prévu : 17 milliards d'euros au premier trimestre 2002, contre les 13,6 milliards d'euros de charges d'amortissement pour dépréciations d'actifs qui avaient été inscrits dans l'exercice 2001 et qui ont été ainsi reportés sur le premier trimestre 2002. Plus de 3 milliards d'euros en passant de la comptabilité européenne à une comptabilité américaine ! Ce qui explique qu'hier mardi 30 avril, l'action ait touché un nouveau plus bas à 34,34 euros (moins 40% depuis le début de l'année).Les rumeurs vont donc bon train sur des cessions d'actifs. On parlait déjà d'une possible cession du portail mobile Vizzavi (voir le Financial Times du 30 avril et l'article "Vivendi considers purge of internet activities"). Désormais, c'est du joyau de la couronne, SFR qu'il s'agit. Selon le quotidien britannique The Guardian (voir l'article Vodafone plans French coup), le Britannique Vodafone, qui détient déjà 20% de SFR (et 15% de Cegetel) serait en train de planifier le rachat du second opérateur mobile français. SFR est détenu à 80% par Cegetel (le capital de Cegetel étant réparti à 44% VU, 26% BT, 15% Vodafone et 15% SBC US). L'opération se ferait autour d'un coût de 6 milliards de livres (environ 9,6 milliards d'euros), chiffre qui pourrait varier selon qu'il y ait bataille boursière ou non