Le Professeur Gallo, co-découvreur du VIH, a surpris l'assistance hier, mercredi, lors de l'ouverture du 15ème Symposium international sur le SIDA et les maladies infectieuses (le ISHEID pour International Symposium on HIV and Emerging Infectious Diseases) au Palais des Congrès de Toulon. A l'occasion de ce symposium, qui réunit jusqu'à vendredi soir près de 800 scientifiques de renom, le professeur Gallo s'est montré en effet plutôt pessimiste par rapport à la découverte d'un vaccin. Ce grand spécialiste a déclaré qu'il n'y croyait pas et que les centres de recherche requièrent de très gros investissements sans, selon lui, de réelles chances d'aboutir à un résultat. Une intervention qui, évidemment, a marqué un symposium dont un des buts est didentifier les challenges dans les traitements du VIH.
Concernant les traitements, le professeur Gallo estime que "le travail nest pas terminé" et que "malgré les grands progrès qui ont été faits, la recherche clinique doit continuer. Les traitements appliqués aujourdhui doivent êtres administrés à vie et peuvent entraîner des effets secondaires". Le risque de résistance est aussi avancé. Le praticien a souligné que de nouvelles approches sont nécessaires afin daméliorer les médicaments actuellement sur le marché.
D'autres interventions ont été remarquées. Lynn Paxton, qui dirige une équipe de recherche sur la prophylaxie, a insisté sur limportance de la prévention. Ce domaine reçoit de plus en plus dattention et des tests sur la prophylaxie avant exposition à risque sont conduits. "Ceci, ainsi que le comportement, représentent des aspects importants en attendant un vaccin" a ajouté Lynn Paxton. Le Dr. Roy Gulick, quant à lui, a apporté à l'assistance des chiffres encourageants.
"Aujourdhui, dans les pays développés, 75% des infections VIH peuvent êtres contrôlées et le taux de mortalité lié au SIDA a diminué de 80 %". Il reste néanmoins beaucoup à faire a ajouté le Dr Gulick en faisant référence à l'intervention du professeur Gallo. L'une des grandes inquiétudes du Dr. Gulick porte sur laccès aux traitements. "Dans les pays en voie de développement, seulement 25 % des malades ont accès aux traitements. "Les problèmes auxquels nous nous confrontons sont d'abord la culture et largent" a-t-il été conclu.
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