SII Sophia : croissance maintenue dans un contexte difficile
Dirigée par Thierry Audier (photo Une), l'une des plus importantes SSII (Société de services et d'ingénierie informatique) de la technopole affiche une progression de + 19% de son chiffre d'affaires pour l'exercice écoulé. Une figure d'exception…
Ils ont laissé leurs écrans d'ordinateurs pour aller vers le grand écran du cinéma. A l’occasion de la sortie mondiale de l’épisode II de Stars Wars "L’attaque des clones", l’agence SII de Sophia-Antipolis avait organisé pour ses salariés et clients une projection privée exceptionnelle au Pathé Lingostière de Nice. Près de six cents personnes se sont ainsi retrouvées en compagnie des personnages de cette série mythique.Moins bons que l'an dernier mais encore plus que positifsQuelques jours auparavant, la société avait annoncé ses résultats annuels pour l’exercice 2001/2002 clos au 31 mars. En dépit des vents difficiles qui ont soufflé durant cette année sur le marché des télécoms et de l'informatique, SII a bien tiré son épingle du jeu. Au niveau national, le groupe a réalisé un chiffre d’affaires de 68 millions d'euros, en croissance de 27,3 %. Une progression remarquable, dans un contexte qui s'était encore dégradé après le 11 septembre. Le pilotage de la croissance par les marges devrait d'autre part permettre à SII d’enregistrer une croissance du résultat au niveau de celle du chiffre d’affaires.Pour le prochain exercice, sur la base des contrats en cours et de la tendance générale du marché, SII anticipe une croissance de 15 % de son chiffre d’affaires et de ses résultats. Cela n’intègre pas une éventuelle amélioration de la conjoncture. En ce qui concerne Sophia Antipolis, les résultats n'en restent pas moins enviables même s'ils ont été un peu moins bons qu'au niveau national (la Côte d'Azur très liée au secteur télécoms a plus souffert que d'autres régions de France) : + 18 à 19% au cours de l'exercice (contre + 30 à 35% lors de l'exercice 2000/2001) avec un chiffre d'affaires de l'ordre de 14,5 millions d'euros. L'agence sophipolitaine, créée en 1984, a continué aussi de progresser en terme d'effectifs, passant le cap des 200 à la mi-octobre (215 personnes en mai 2002).Pas de redémarrage en vue pour 2002Thierry Audier, le directeur de l'agence sophipolitaine, ne cache pas qu'un gros coup de froid ait été enregistré. "SII a vécu les années 91, 92 et 93. Nous savons que derrière une période d'euphorie, il y a toujours des périodes plus difficiles. Les SSII (Sociétés de services et d'ingénierie informatique) servent d'amortisseurs aux grands comptes. Celles qui n'avaient pas prévu qu'un orage était toujours possible rencontrent aujourd'hui des difficultés. Notre atout, c'est que dans la montée euphorique, celle des années 99 et 2000, nous n'avons jamais fait la course en tête au niveau des rémunérations. De même nous n'avons jamais cherché à pratiquer systématiquement les prix les plus bas. Aujourd'hui, même si l'on fait un peu moins que la moyenne nationale de SII en Côte d'Azur, nous avons réussi à maintenir nos marges.Les perspectives pour l'année en cours ? "Pour les SSII, l'activité risque de ne pas véritablement redémarrer avant la fin de l'année," note Thierry Audier qui continue d'embaucher à plus faible allure cependant (1 à 3 personnes par mois). "Sauf miracle en fin d'année, notre chiffre d'affaires risque de moins progresser que l'an dernier. Cela si l'on raisonne en croissance organique. Mais actuellement, pour pallier ce problème, nous envisageons une croissance externe, avec le rachat d'entreprises de services informatiques si des opportunités se présentent."