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SNCM : la grève est finie mais pas les problèmes

La grève, la énième, est finie à la SNCM (Société nationale Corse Méditerranée). Ce matin, les marins CGT, réunis en assemblée générale, ont décidé de suspendre leur mouvement qui paralysait depuis une semaine le trafic entre le continent et la Corse. Ils avaient entamé ce mouvement le 2 mai dernier pour exiger que les navires de la société privée Corsica Ferries, battant pavillon italien avec des équipages multinationaux, soient inscrits au premier registre maritime prévoyant l'application des lois sociales françaises. Tout comme ceux de la SNCM et de La Méridionale (ex-CMN, filiale du groupe STEF). Un mouvement qui, en pleine vacances scolaires de Pâques, a bloqué à quai les dix navires de la SNCM et de La Méridionale et laissé en plan plus de 20.000 passagers.

Pour la Corse, la fin du conflit est un soulagement. L'île était menacée de rupture d'approvisionnement, tandis que les secteurs du tourisme et du BTP s'enlisaient. Les organisateurs du Tour de Corse automobile (IRC), qui démarre en fin de semaine, avaient menacé d'annuler la compétition si la grève continuait mercredi. La SNCM est en effet la seule compagnie habilitée à transporter les carburants spéciaux utilisés durant la compétition.

Mais si ce mouvement est terminé, les problèmes de la SNCM restent entiers. La "patate chaude" du futur gouvernement, titrait début mai le quotidien Les Echos, qui évoquait les menaces pesant sur la compagnie et redoutait un vaste mouvement social sur un port de Marseille déjà prompt à s'enflammer. Car la situation de la SNCM, dont les comptes sont restés pratiquement toujours dans le rouge depuis son passage au privé en 2006, ne s'est pas améliorée ces derniers mois. Bien au contraire. D'une part, l'Assemblée de Corse a réduit notablement le périmètre de la nouvelle délégation de services publics. D'autre part, les juges du tribunal administratif de Marseille ont décidé de valider la demande d'annulation de son contrat déposée par Corsica Ferries.

La compagnie va donc être obligée de réduire les voiles. Et sans doute rapidement. Beaucoup prévoient que dans le meilleur des cas, elle devra se séparer avant la fin de l'année d'au moins de deux navires et d'un tiers de ses effectifs. Cela fait 800 personnes selon la direction qui a évoqué la possibilité d'un sérieux plan social. Quant au pire des cas, il pourrait aller jusqu'à la liquidation. Un drame social, si on en arrivait là. Bref, une vraie "patate chaude" pour le nouveau pouvoir qui se met en place!

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