Comme à la Sncf un train peut en cacher un autre, à la Société générale, une affaire peut en cacher une autre. Ainsi pour Libération, qui révèle dans son édition d'aujourd'hui un second fiasco de la banque à 5 milliards d'euros, l'affaire Kerviel, serait venue bien à point. Elle aurait permis de cacher une autre perte aussi gigantesque, sinon plus : celle d'un département de sa filiale de gestion d'actifs, la Sgam (Société générale asset management). Dans quatre pages d'enquête, le quotidien détaille longuement ce qui se serait passé dans un département du groupe bancaire devenu un "état dans l'état". "Multipliant par le passé les investissements hasardeux dans ce quon appelle des «produits structurés», le département comptabilise aujourdhui les pertes", note Libé. A partir des documents comptables qu'il a eus entre les mains, le quotidien évalue ces pertes autour de 5 milliards d'euros. Mais le trou pourrait atteindre au final les 10 milliards.
Conséquences immédiates. "Les principaux responsables de la filiale coupable ont été poussés discrètement au départ ou sont sur le point de lêtre. Lentité Sgam va être démantelée et une partie vendue au Crédit agricole. Plusieurs centaines de personnes pourraient être licenciées lors dun plan social qui sera lancé dici quelques mois" écrit Nicolas Cori dans l'un des articles.
Dès hier soir, la Société générale a cependant démenti les informations de Libé. Pour la banque, elles proviendraient d'une "confusion entre des pertes et le montant d'actifs transférés en 2008 des Opcvm de SGAM vers Société générale". Et d'ajouter qu'en 2008 sa filiale de gestion d'actifs a accusé une perte avant impôts de 258 millions d'euros. Le titre de la Société générale n'en était pas moins attaqué en bourse à Paris ce matin, perdant 4,6% vers 11h30.
Lire dans Liberation.fr : "Le nouveau fiasco à 5 milliards de la Société générale"
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L'éco de la Côte.