Soditech sort de son aventure Est-Etudes

Posté lun 27/01/2003 - 00:00
Par admin

La société sophipolitaine de Maurice Caillé (photo Une), spécialisée dans l'ingénierie mécanique, a cédé sa filiale Est-Etudes rachetée juste avant l'introduction au Nouveau marché, filiale qui avait plombé les comptes du groupe et fait plonger le cours de bourse.

C'est un boulet au pied de la société sophipolitaine Soditech qui est détaché : le Tribunal de Commerce de Créteil fin décembre 2002, a arrêté le plan de cession de sa filiale Est-Etudes au profit de la société Auxitec Industrie. Sous procédure de redressement judiciaire depuis le 28 février 2002, la filiale faisait l'objet d'un plan de cession dont le délai de remise des offres de rachat avait été fixé au 13 novembre 2002 (voir l'article de Sncom Sophia : "Soditech plombé par sa filiale Est-Etudes").Le plan de cession a été réalisé sous la forme de cession de fond de commerce. Est-Etudes, indique Soditech, existe toujours au 31 décembre 2002, et sera incluse dans le périmètre de consolidation. Compte tenu de l'amortissement total de l'écart d'acquisition au 30 juin 2002 et de l'annulation des impôts différés actifs imputables à la même date, aucun ajustement complémentaire ne sera à prévoir au 31 décembre 2002.Cette filiale, le groupe Soditech spécialisée dans l'ingénierie mécanique l'avait acquise à la mi 2000. Avant l'entrée en bourse au Nouveau Marché, le Pdg, Maurice Caillé, avait jugé qu'il fallait donner au groupe une taille critique. Est-Etudes (120 personnes pour la branche France fortement déficitaire et 50 personnes pour la branche luxembourgeoise qui, elle, était rentable) apportait du chiffre d'affaires (la part du secteur de l'énergie est estimée à 5,74 M€, soit 24% du chiffre d'affaire consolidé prévu pour 2002). Cette acquisition amenait aussi une diversification dans le secteur de l'énergie, la pétrochimie et le traitement des eaux.Mais il a fallu vite déchanter. Soditech s'est retrouvé dans un monde qu'il connaissait peu, avec beaucoup de sous-traitances dans les pays de l'Est et très peu de synergies avec les autres activités du groupe dans le spatial, l'automobile et l'aéronautique. C'est sur ces trois pôles historiques que Soditech assure aujourd'hui son recentrage. "La perte du chiffre d'affaire généré par la cession de la filiale Est-Etudes sera en partie compensée en 2003 par la croissance dans les secteurs historiques de Soditech et par le redéploiement dans le secteur de la Défense, dont est issu son PDG Maurice Caillé" indique le groupe. Soditech, qui publiera le 14 février son chiffre d'affaires annuel provisoire 2002 signe en tout cas la sortie d'une aventure qui a bien failli lui coûter la vie et qui avait fait plonger son titre en bourse. Il avait été introduit en novembre 2000 à 13,65 euros et il était descendu jusqu'à 0,47 euros pour osciller aujourd'hui autour de 1,05 euros.

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