Sombres prévisions Insee : croissance 2003 à 0,8% et chômage à 9,6%

Posté ven 20/06/2003 - 00:00
Par admin

Dans sa note de juin, l'Institut national de la statistique et des études économiques ne laisse guère entrevoir de reprise proche. Les entreprises vont continuer à se battre dans un contexte de faible croissance. Seuls les Etats-Unis semblent avoir engagé pour l'instant leur rebond.

Pour ceux qui croyaient à la reprise au deuxième semestre 2002, l'analyse conjoncturelle de juin publiée aujourd'hui par l'Insee fera l'effet d'une bonne douche froide qui n'aura rien d'agréable en dépit de la canicule. Car pour l'Institut national de statistique et d'étude économique, c'est l'hypothèse basse de croissance qui prévaut aujourd'hui : 0,8% pour 2003 (0,5% pour la zone euro) contre 1,2% pour 2002 en France. Ce serait la plus mauvaise performance depuis la récession de 1993 dont l'économie française garde le traumatisme dans les mémoires. Le chômage quant à lui devrait monter à 9,6% à la fin de l'année contre 9,3% aujourd'hui. Là aussi, un chiffre plus mauvais que celui qui était prévu il y a encore six mois (les 9,3% ne devaient être atteints qu'en fin 2003).La note de juin, l'Insee la résume ainsi par un terme beaucoup employé dans le milieu boursier quand les cours baissent : "Consolidation". "Après un fléchissement à la fin de 2002, la croissance française est redevenue positive au premier trimestre, grâce à la progression de la consommation, principal soutien de l’activité depuis deux ans, est-il expliqué. Mais le renforcement de l'euro, la remontée du chômage ont pesé ensuite sur une activité qui a stagné au second trimestre.Comment l'Insee voit-il la suite ? À la veille de l’été, l’environnement international de la zone euro reste peu porteur, souligne-t-il. "Pour la deuxième moitié de l’année, les capacités de rebond apparaissent beaucoup plus significatives pour les États-Unis que pour la zone euro". Quant à l’économie française, elle "connaîtrait au second semestre une évolution très proche de celle observée en moyenne dans la zone euro. La consommation progresserait sur un rythme un peu supérieur à 1%, le pouvoir d’achat étant soutenu par le recul de l’inflation. Le glissement des prix avoisinerait en effet 1,5% en décembre. Avec le dégel de l’investissement et une contribution légèrement positive des stocks, mais négative des échanges extérieurs, le PIB progresserait à partir de l’été à un rythme proche de 1,5% l’an. En moyenne annuelle la croissance de 2003 serait ainsi de 0,8%. L’emploi continuerait de stagner, entraînant une progression régulière du taux de chômage, jusqu’à 9,6% en fin d’année".

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