Sophia : 1.326 emplois et 33 raisons sociales de plus en 18 mois

Posté mer 09/04/2003 - 00:00
Par admin

L'étude réalisée par la SAEM et le SYMISA pour la période du 1er juillet 2001 au 31 décembre 2002 fait apparaître des soldes positifs de l'emploi, des raisons sociales et des mètres carrés occupés, contrairement à ce qui était pressenti sur le terrain. On respire...

Les chiffres officiels de Sophia. Un solde net de 1.326 emplois (une augmentation de 5,4%) et de 33 sociétés du 1er juillet 2001 au 31 décembre 2002 : ce sont là les chiffres de l'emploi tels qu'ils ont été donnés hier matin par Jean-Pierre Mascarelli, président de la SAEM (Société anonyme d'économie mixte) et vice-président du SYMISA (Syndicat mixte de Sophia Antipolis), les deux organismes qui ont collecté les chiffres à partir d'une enquête "exhaustive". Désormais, la technopole est créditée de 25.911 emplois et de 1.260 raisons sociales (24.585 emplois et 1220 raisons sociales avaient été recensés au 31 juin 2001). En 10 ans, de 1993 à 2003, 10.633 emplois ont été ainsi créés.La poursuite de la croissance. "La situation n'est pas aussi mauvaise que prévu " a commenté Jean-Pierre Mascarelli qui se souvient de la polémique de novembre à propos des listes de licenciements sur le parc technologique. Pour le président de la SAEM, l'enquête "révèle la poursuite de la croissance du parc scientifique et technologique de Sophia Antipolis. Une croissance réelle et conséquente, même si elle es plus mesurée que lors de la précédente enquête. Et de préciser cependant que ces chiffres "n'incitent pas pour autant a un optimisme béat".La croissance exogène a tiré le parc. Sur place à Sophia Antipolis, ces résultats laisseront quelque peu sceptique, bien qu'au vu de la circulation dans le parc et surtout aux entrées et sorties, la technopole continue de recevoir du monde. Dans le détail, 222 raisons sociales sont parties ou ont rendu les armes mais 254 nouvelles se sont implantées. D'où ce solde positif de 26 raisons sociales. L'étude relève que cette année, c'est la croissance exogène qui tire, pour la première fois depuis 1995, le développement du parc avec 32 raisons sociales et 717 emplois supplémentaires. Jusqu'en 2001, la croissance du parc était assise sur une dynamique interne.1.850 emplois supprimés mais 2.567 créés entre les départs et les arrivées. Au chapitre de l'emploi, 1.850 emplois ont été supprimés par les entreprises qui ont disparu de la technopole. Mais 2.567 ont été créés par les nouvelles raisons sociales qui s'implantaient (soit un solde positif de 717 emplois). A cela est ajouté 609 emplois supplémentaires créés par les entreprises déjà installées à Sophia. D'où le solde global avancé de 1.326 emplois. Solde positif aussi, selon l'étude, pour les surfaces occupées : l'ensemble des raisons sociales occupent un peu plus d'1 million de mètres carrés (1.019.485 exactement), soit près de 25.000 m2 de plus qu'il y a dix huit mois.Les principales arrivées. Ikon France avec 430 emplois, Agenord (250 emplois dans les transports); Soma CFTI (156 emplois dans le gardiennage et la sécurité), GFI informatique (140 emplois), Havas Voyages (60 emplois), Imagine Broadband (53 emplois), AMO France, une filiale d'Allergan (50 emplois), Skyworks, sorti de la scission en trois unités de Conexant (45 emplois), Fullfil Net (44 emplois dans les services); CASA, la communauté d'agglomération de Sophia Antipolis (31 emplois).Commentaires sur ces nouveaux emplois. En cette période de crise, les services réalisent un très bon score, est-il noté dans l'enquête. Ils représentent à ce jour 50% des entreprises, fournissent 26% des emplois et occupent 32% des surfaces. Ainsi, le solde positif du secteur des services et production se monte à 925 emplois, tandis que celui des NTIC ne dépasse pas la centaine (96) et reste même en deça de celui de la santé (167 emplois supplémentaires).Le cas d'Ikon France. A la remarque que le siège d'Ikon France à Sophia n'accueille qu'une centaine de personnes, les autres emplois étant ceux des commerciaux et techniciens répartis dans toute la France, il a été répondu que les règles de comptage retenues pour cette année étaient celles qui prévalaient pour les précédentes études. Ikon France étant crédité de 430 emplois, ce sont cependant plus de 300 emplois qui n'ont pas grand chose à voir avec Sophia et viennent fragiliser les chiffres.Les principaux départs. Au titre des principaux départs figurent Lucent technologies networks (130 emplois), CRA DI (120 emplois), Ariane II (85), Arthur Andersen (70), Techlink (59), Forum (45), Cerberus (36), Sema (35), RTSe (32), Coreal gestion (32).Les champions du recrutement. L'étude a recensé aussi les plus forts recrutements d'entreprises déjà sur le site : Amadeus (145 emplois), Steria infogérance (78), Transiciel (70), SAP (67), Thales underwater (59), ASK (50), Laboratoires Genevrier (48), Ceram (45), SII (40), Philips Semiconductors (30). Il en ressort que "paradoxalement, les plus forts recrutements ont été réalisés au coeur même du pôle des STIC par notamment des rachats ou des prises de participation avec souvent un redéploiement d'activités.".Les plus fortes pertes d'emplois. Elles proviennent de Nortel Networks (190), Temex Microsonics (90), Conexant (49), Istar (37), Realviz (35), Opt(e)way (33), Daher (32), Infineon (32), Agilisys (ex SCT International avec 27 emplois), Legrand (27). En commentaire : "le secteur des télécoms et les sociétés spécialisées dans le traitement de l'image sont plus particulièrement touchés".Entreprises à capitaux étrangers : fléchissement en nombre, pas en emplois. L'analyse laisse encore apparaître un fléchissement du nombre d'entreprises à capitaux étrangers (146 raisons sociales contre 151 en juillet 2001). En terme d'emploi, le fléchissement (559 emplois de moins) serait purement comptable, provenant du changement de capital de Thales Underwater qui de franco britannique est devenu français faisant ainsi basculer 800 emplois "étrangers" en emplois "français".

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