Sophia : Alcatel-Lucent sacrifie Open-Plug!

Posté ven 30/11/2012 - 11:05
Par admin

Les salariés du site de Sophia d'Alcatel-Lucent consternés : anciens de la start-up Open-Plug, rachetée par l'équipementier en septembre 2010, ils ont appris cet après-midi, à travers le "Plan Performance" présenté par le groupe, la suppression de 19 des 22 postes qui restaient dans la technopole. La fin de l'aventure pour l'une des belles start-ups sophipolitaines.

C'est la fin pour l'une des belles success stories de Sophia Antipolis : rachetée en 2010 par Alcatel Lucent, Open Plug a appris cet après-midi de jeudi qu'elle était sacrifiée dans la débâcle du plan social mondial lancé par l'équipementier franco-américain. Le site de Sophia Antipolis, est en effet l'un des plus touchés, en pourcentage, par le "plan performance" d'Alcatel Lucent avec 19 postes sur les 22 du site soit près de 90%.

Autant dire qu'aujourd'hui, c'était la consternation parmi les salariés quand ils ont appris la déclinaison du plan français de 1.430 licenciements sur 9 380 salariés (dont 934 dans la principale filiale Alcatel-Lucent France et au total 5.490 suppressions de postes dans le monde soit 23% des effectifs). Car si les bruits de licenciements avaient déjà couru dans les couloirs, personne ne s'attendait à ce que la jeune équipe ex-Open Plug soit ainsi pratiquement totalement liquidée.

Dans l'attente des décisions de la direction d'Alcatel-Lucent, trois organisations syndicales du groupe (CGT, CFDT, CFE-CGC) avaient appelé aujourd'hui à un mouvement de grève sur tous les sites concernés (Vélizy, Villarceaux, Ormes, Toulouse, Sophia Antipolis, Orvault, Rennes, Lannion). A Sophia, la fermeture du site semble cependant difficile à éviter. Les salariés n'ont guère de choix : soit ils acceptent de quitter volontairement le groupe dans les deux mois, soit ils sont licenciés selon des critères d'ancienneté. Mais à Open Plug les équipes sont jeunes et les salariés n'ont donc que peu d'ancienneté, contrairement à ce que l'on peut trouver sur d'autres sites de l'équipementier. Difficile donc de ne pas préférer négocier le départ.

Open-Plug avait surfé sur la formidable montée de la téléphonie mobile dans la précédente décennie. La start-up avait été fondée en 2002 à Sophia Antipolis par David Lamy-Charrier et Eric Baissus. Anciens de Texas Instruments, ils avaient compris que les logiciels des mobiles deviendraient de plus en plus complexes et devaient s’ouvrir au plus grand nombre. Sur ce concept, la société a compté jusqu'à une cinquantaine de personnes avant son acquisition par Alcatel-Lucent qui, en septembre 2010, annonçait effectuer ainsi un grand retour dans la technopole.

L'équipementier, qui avait également racheté en 2004 Right Vision, une autre start-up sophipolitaine spécialisée dans les "serveurs internet appliance", avait annoncé alors regrouper l'ensemble de ses effectifs dans les locaux d'Open-Plug, route des Crêtes (au total 80 personnes) pour renforcer son implantation et ainsi la "pérenniser". Des déclarations qui laissent un goût amer à la relecture aujourd'hui.

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