Sophia Alpes-Maritimes : le projet patine

Posté jeu 10/06/2004 - 00:00
Par admin

Lancé en septembre, le projet d'une structure chargée de faire de l'ensemble du département un pôle d'excellence à l'image de Sophia semble s'enliser dans les problèmes administratifs, le financement et la question de l'avenir de CAD (Côte d'Azur Développement).

Ohé SAM ! Où en es-tu ? Le projet Sophia Alpes-Maritimes avait de quoi séduire. Il avait été lancé tambour battant. A peine arrivé aux commandes en septembre dernier, le nouveau président du Conseil général Christian Estrosi était venu le présenter aux professionnels de Sophia Antipolis lors de la journée des clubs. Une attention à laquelle la communauté sophipolitaine avait été sensible.Début mars, SAM était porté sur les fonts baptismaux lors d'une réunion exceptionnelle de l'assemblée départementale, réunion à laquelle participaient les présidents de communautés d'agglomération et les présidents de la CCI Nice Côte d'Azur, de la Fondation Sophia Antipolis, de l'Université (voir l'article de Sncom "Conseil général : SAM sur la rampe de lancement"). Mais depuis les bruits les plus divers circulent autour de la mise en place de cette nouvelle structure chargée d'impulser l'esprit high tech de Sophia à toute la Côte d'Azur.Les pierres d'achoppement tournent autour de plusieurs points. Le premier touche au financement de cette nouvelle structure. La CANCA par exemple (Communauté d'agglomération Nice Côte d'Azur) devrait avoir de l'ordre de 10% des voix dans SAM mais ne serait pas prête à assumer 10% d'un budget qui, s'il intégrait le CRT Nice Côte d'Azur (Comité régional du tourisme) et CAD (Côte d'Azur Développement) dépasserait les 10 millions d'euros.Second point tout aussi crucial : l'avenir de CAD. S'il semble admis aujourd'hui que cette structure disparaisse, que deviendra la trentaine de personnes qui y travaillent et à qui seront transférées les missions assurées aujourd'hui par cet organisme de promotion territoriale ? Il semble qu'en ce domaine, rien ne soit encore véritablement décidé. Selon le schéma qui se dessine, les missions de prospection et de commercialisation reviendraient à la Chambre de commerce et d'industrie dont le Centre de Ressources est très apprécié; la communication et le marketing territorial passeraient du côté du CRT et les autres missions seraient assumées par SAM ou par les services du Conseil général.Interrogé sur l'état d'avancement de SAM lors de la récente présentation des chiffres de la technopole, Jean-Pierre Mascarelli, vice-président du Conseil général et président du Symisa a essayé d'éclairer le cheminement. "Il a été réalisé que, sous sa forme prévue, SAM présentait les lourdeurs administratives d'un syndicat intercommunal. Il faut donc que des structures plus mobiles lui soit adossées", notait Jean-Pierre Mascarelli sans préciser le résultat de ces réflexions. Et d'ajouter que tout devrait être finalisé pour le 30 juin.Prenons en l'augure : attendons. Lors de la présentation initiale de cette nouvelle politique économique départementale, les chefs d'entreprise, échaudés à maintes reprises par le passé, avaient salué les déclarations d'intention. Mais ils avaient ajouté qu'ils attendaient maintenant les actes. Pourvu donc qu'ils ne les attendent pas trop longtemps. Ohé SAM !

Jean-Pierre  Largillet

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