
Au Business Pôle de la CASA à Sophia Antipolis, Jean Leonetti, député-maire d'Antibes et Patrick Duverger, directeur de la logistique et des systèmes d'information à la ville, en compagnie des représentants des start-ups sophipolitaines engagées dans des partenariats avec la commune. Au centre, Cédric Ulmer, président de France Labs (photo également ci-dessous).

Première phase terminée avec la mise en place de la solution de recherche Constellio
D'où ce partenariat avec France Lab, une start-up fondée par des anciens de SAP. Incubée à la fois par ParisTech et PACA-Est, cette start-up sophipolitaine s'est spécialisée dans la recherche sur le Net en Open Source. Cédric Ulmer, son président, a aussi expliqué que la première phase du projet mené avec Antibes se termine avec la mise en place de la solution de recherche Constellio dans l’intranet de la ville.
Basé sur une technologie d’entreprise entièrement open source, Constellio permet de fédérer les données de nombreux systèmes d’informations différents, et offre une interface d’utilisation et d’administration simple d’accès. Les employés de la ville d’Antibes peuvent à présent effectuer des recherches sur leur site web interne ainsi que sur l’intégralité de leurs fichiers, et ce en gérant les paramètres de sécurité, c’est-à-dire en respectant les droits d’accès aux fichiers. Un point important avec des accès par niveau de hiérarchie et par domaine d'activité pour éviter que "trop d'information ne tue l'information", comme l'a noté Jean Leonetti, député-maire d'Antibes. Et de rappeler que, si la transparence était nécessaire, dans certains cas, comme ceux des appels d'offres, certaines données se devaient de rester confidentielles.
Etapes suivantes : une solution mobile et la gestion de l'Open Data
Antibes est ainsi la première ville d’Europe à utiliser cet outil. Pour Patrick Duverger, directeur de la logistique et des systèmes d'information à la ville, "nous gérons beaucoup d’informations, sur différents systèmes. Nous voulions pouvoir retrouver nos données de manière simple et rapide. Suite à l’expression de nos besoins, France Labs nous a proposé la mise en place de Constellio. En effet, cette solution peut gérer la sécurité des accès en lien avec Active Directory, et indexer des données de multiples systèmes, dans notre cas les différents fichiers partagés sur le réseau ainsi que notre site web interne. Nous ne pensions pas que les solutions open source avaient atteint une telle maturité, et nous en sommes très satisfaits."
Pour France Labs, ce partenariat lui permet d’améliorer et de tester ses solutions. Constellio est déjà déployé au Canada chez des clients tels que le Gouvernement du Québec, le ministère de la sécurité publique, et en France dans la chaîne de télévision Nolife. Constellio a également fait son apparition dans le Cloud et supporte actuellement plusieurs instances dont tous les serveurs de recherche de la multinationale SuperMicro. Dans le courant de l'année, FranceLabs proposera de nouvelles solutions de recherche open source avec une plus large palette de connecteurs pré-disponibles ainsi qu’un algorithme de pertinence amélioré.
"Antibes a une réelle volonté de promouvoir l’innovation numérique sur son territoire. Au-delà de cette première phase du projet avec l’installation de Constellio, nous avons déjà dans les cartons des projets plus ambitieux. La première étape sera la mise en place d’une solution mobile, permettant par exemple de retrouver rapidement des décisions municipales. Une deuxième étape sera la gestion de l’open data", indique Cédric Ulmer.
D'autres partenariats engagés avec des start-ups de la technopole
D'autres partenariats sont envisagés avec d'autres acteurs innovants de la technopole : Euclyde pour des postes de travail virtualisés, Touchline Interactive pour se servir de la réalité augmenté dans la maintenance de la salle omnisport, Yzipeo en association avec WIT pour le pilotage intelligent des GTC (Gestion Technique Centralisée) des chaufferies de bâtiments communaux, Storyginal pour la rédaction de livres de vacances avec les centres aérés.
Pour Jean Leonetti, le bénéfice est double : celui d'avoir avec Sophia Antipolis une terre d'expérimentation et pour les communes, la possibilité de bénéficier de ces expérimentations et permettre aux administrations de fonctionner au plus haut point des technologies.