Sophia Antipolis va expérimenter les "navettes" autonomes

La CASA, avec la technopole, fait partie des 16 lauréats de l'Appel à projet Expérimentation du Véhicule routier Autonome doté d'une aide de l'Etat de 42 M€. L'expérimentation sophipolitaine, avec deux navettes, vise à la desserte des stations du futur bus-tram vers les entreprises privées. Une solution pour le maillon le plus difficile : celui du dernier kilomètre.

EasyMile et son EZ10 lors de premiers tests à Sophia en 2016

Sophia Antipolis va pouvoir expérimenter concrètement le véhicule autonome. La CASA fait partie des 16 lauréats de l’appel à projet Expérimentation du Véhicule routier Autonome (EVRA), dévoilés hier par Elisabeth Borne, Ministre chargée des Transports. Placé dans le cadre du Programme d’investissement d’avenir, ce programme de développement du véhicule autonome regroupe deux types d'expérimentations qui seront menées dans les territoires : 13 expérimentations sont liées aux véhicules aux plus hauts niveaux d’automatisation; 3 expérimentations visent à mettre en place des services de transports pérennes dès 2020/2021. Le programme est assorti d'une aide totale d’environ 42 millions d’euros sur un budget global de 120 M€, soit environ 35% du financement. (Photo WebTimeMedias : en 2016, Sophia Antipolis avait déjà testé les navettes autonomes avec EasyMile et son EZ10).

Une expérimentation en liaison avec le futur bus-tram

Sophia Antipolis a été retenu pour les expérimentations ENA (expérimentations de navettes autonomes). Conduit par l’Institut Français des Sciences et Technologies des Transports, de l’Aménagement et des Réseaux (IFSTTAR) ce projet regroupe 3 expérimentations portant sur des services de navettes autonomes en complémentarité du réseau de transport urbain et de desserte d’une zone rurale très peu dense.

Pilotée par la CASA, l'expérimentation sophipolitaine est ainsi décrite : "desserte à partir d’une station de bus à haut niveau de service vers plusieurs entreprises privées, au service des employés et visiteurs, avec la circulation de deux navettes. Distance : 1 km. Transport potentiel de 180 passagers par heure". En liaison avec le bus-tram qui desservira la technopole, il s'agit en effet d'apporter des solutions pour le dernier kilomètre. Celui qui permettra de relier les points d'arrêt des transports en commun à la multiplicité des entreprises de la technopole. L'expérimentation sera menée dans cette optique.

Accumuler les remontées d'expérience de la route

Ce nouveau programme auquel, outre Sophia Antipolis, sont associés des territoires comme l'Ile de France, Nantes, Rennes, Paris Rive Gauche, Paris Saclay, Rouen, Les Chevreuses, Vichy, Toulouse, Montpellier, a pour objectif aussi de cumuler des kilomètres parcourus et d'alimenter ainsi la base de données qui permettra de nourrir les algorithmes. Depuis 2015, 80 expérimentations de petite échelle ont déjà eu lieu à travers le pays. Elles ont permis de parcourir plus de 200 000 kilomètres cumulés. C'est peu. Et ce sont justement ces "remontées d'expérience" de la route qui manquent actuellement le plus comme l'ont fait remarquer les membres de la communauté Smart Vehicule Côte d'Azur lors de leur Get Together de mars.

Le ministère vise ainsi de monter à 1 million de kilomètres. Ce qui sera bien loin encore de ce qu'ont pu déjà parcourir les véhicules autonomes aux Etats-Unis qui disposent déjà d'une base d'expérience de la route considérable. Mais ce nouveau programme est un pas dans le bon sens de la future mobilité.

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