Sophia au MIPIM : l'immobilier de la technopole en pleine forme

Si la pandémie avait pu nourrir des craintes sur la croissance de la technopole, les chiffres de l'emploi et le marché immobilier sophipolitain ont rassuré. Devant les professionnels de l'immobilier international réunis au MIPIM de Cannes, Sophia Antipolis a affiché sa croissance (1.500 emplois nets en 2021), et déroulé ses nouveaux programmes, avec, cerise sur le gâteau, le projet emblématique Ecotone, de colline habitée à l'entrée sud.

Mipim Journo et maquette d'Ecotone

Le message donné par Sophia Antipolis au MIPIM de Cannes a été clair : la première technopole d'Europe se porte bien. Très bien même. Si des craintes de ralentissements étaient apparues au début de la pandémie, les chiffres, que ce soient ceux de l'immobilier d'entreprise sophipolitain ou de l'emploi, ont rassuré. C'est ce qui a été dit, haut et fort, avec à l'appui les programmes à venir, en cours ou livrés, qui ont été présentés aux professionnels du salon, mercredi et jeudi, sur le stand de Sophia Antipolis. (Photo WTM : Philippe Journo, Pdg de la Compagnie de Phalsbourg a dévoilé la maquette d'Ecotone).

Avec 1.500 emplois supplémentaires en 2021, la technopole compte désormais 40.000 emplois

L'emploi sophipolitain ? Jean Leonetti, président de la CASA n'a pas manqué de mettre en avant les chiffres de l'emploi sophipolitain lors de la première présentation. Loin d'une baisse ou d'une stagnation sur 2020 et 2021 en raison de la pandémie et d'une accélération du télétravail, ils sont en hausse : trois cents emplois supplémentaires en 2020 et surtout, la création de 1.500 emplois nets en 2021 avec un effet de rattrapage. La technopole affiche aussi aujourd'hui 40.000 emplois. Nouveau record.

Autre chiffre également donné par Alexandre Follot, DGA, responsable Développement Économique et Aménagement Durable : le chiffre d'affaires de la technopole. Il atteint 6 milliards d'euros et fait désormais jeu égal avec le tourisme de la Côte d'Azur, tandis que le positionnement sur l'IA, avec entre autres la labellisation d'un des quatre Institut français d'Intelligence Artificiel (3IA), ouvre de superbes perspectives de développement.

Loger les entreprises high tech et les talents

Toute la stratégie de développement actuel de la technopole tient aussi dans la volonté d'attirer des nouveaux talents très pointus et des nouvelles sociétés impliquées notamment dans la thématique de l'IA. Des talents et des entreprises de haut vol qu'il faut donc pouvoir "loger". C'est ce qui explique le renouvellement en cours du parc d'immobilier d'entreprise et l'arrivée sur le marché d'une offre de bâtiments de nouvelle génération, beaucoup moins énergétivores, plus lumineux, adaptés aux nouvelles conditions de travail hybrides, avec de multiples terrasses pour bénéficier du climat azuréen.

Reconstruire le nouveau Sophia.. sur l'ancien

Sophia peut ainsi dérouler un programme généreux avec une caractéristique très spécifique : la reconstruction du nouveau sur l'ancien. Le mouvement a été lancé avec Christophe Courtin et un premier programme Nova Sophia d'une rénovation profonde de site historique inauguré en avril 2019. Depuis, les projets se succèdent avec Centrium (12.000 m2 sur l'ancien site de village d'entreprises), Naturae sur les bâtiments laissés par KPMG, Cor-Natura sur l’ancien immeuble de Dow Chemical.

D'autres programmes ont embrayé sur ce modèle comme celui de La Canopée (sur le terrain des Espaces Antipolis et sa friche tertiaire), "Symphonia" de Valimmo près de la place Sophie Laffitte. Avec un avantage certain : pas besoin d'abattre des arbres, ce qui fait le charme de la technopole, pas d'imperméabilisation supplémentaire, pas de friche tertiaire.

Loger les "technopolitains"

L'autre caractéristique de ce nouveau Sophia présenté au MIPIM : une part faite maintenant au logement des actifs. Depuis la naissance de la technopole, c'était un sujet tabou (il fallait éviter que Sophia ne deviennent le terrain de la spéculation immobilière). Mais maintenant que la vocation de Sophia est bien établie, il devient possible de loger des actifs ou des étudiants sur place. Pour l'exemple plus de 200 logements sont prévus dans le programme Canopée, tandis qu'un programme est lancé dans le quartier des Combes à Antibes, en périphérie de la technopole pour là aussi, loger des "technopolitains".

La compagnie de Phalsbourg compte mener de front Ecotone et le Village de Sophia

Et puis, cerise sur le gâteau de ces présentations au MIPIM : le dévoilement de la maquette d'Ecotone. Là aussi, avec l'arrivée de la pandémie, certains avaient pensé mort-né le projet de cette "colline habitée", dessinée par Jean Nouvel. Mercredi, Philippe Journo, le Pdg de la Compagnie de Phalsbourg, est venue réaffirmer que les travaux allaient démarrer avant la fin de l'année, que le Permis de Construire était acquis (ô miracle, il n'y a pas eu de recours comme l'a souligné Jean Leonetti) et que la livraison était envisagée à l'horizon 2025. Au total, 40.000 m2 de bureaux pour un coût global de l'opération de 240 M€ sans compter d'éventuelles fortes augmentations de coût sur les matériaux.

Un programme ambitieux, sans compter que la Compagnie de Phalsbourg compte mener de front le projet "Village de Sophia" sur Valbonne (l'ex Open Sky), tandis qu'un Permis de construire rectificatif est en cours pour diminuer la surface de plancher (75.000m2 au lieu des 100.000 m2 accordés dans le PC initial) et que la livraison est, là aussi, prévue pour 2025. L'effet Sophia qui joue en plein.

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